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Autant en emporte l'automne
27 juillet 2012

je me souviens

Aujourd’hui, j’écris un billet un peu intime, à saveur sentimentale, retour en arrière…  Voyez-vous, cet été, je célèbre mes 10 ans de vie au Québec, mes 10 ans d'immigration. Je fais quelques essais, à l’occasion, pour revenir m’installer en France… Mais je ne semble pas y être attendue et le Québec continue de me dérouler le tapis rouge, alors…Chaque immigrant a son histoire, voici quelques bribes de la mienne. J’avais 20 ans. Je devais rester 8 mois pour un échange universitaire. Bon. Et ça fait 10 ans, finalement, que je suis là. Il y a 10 ans, j'étais seule avec ma valise. Aujourd'hui, j'ai une famille et beaucoup trop de bagages pour ne remplir qu'une valise.

Ce qui m’a fait rester, ce ne sont pas les hivers trop longs et les étés trop chauds. Ce n’est pas la poutine, avec ses frites graisseuses et son délicieux fromage en grains. Ce n’est pas l’accent québécois et ses expressions que même le plus réfractaire des Français finit par adopter.

Ce qui m’a fait rester, ce sont les gens. C’est cette poignée de personnes qui ont croisé ma route durant ces 10 ans et qui sont toujours là, de près ou de loin, que je revois précieusement. Une de ces personnes, Véronique, a une place toute particulière. Dans mes premières années ici, j’ai connu beaucoup de bas – ce qui est normal, quand on fait les choix que j’ai faits à l’époque – et Véronique, chère Véronique, venait cogner presque tous les dimanches soirs à ma porte, partager mon repas et jaser. Elle ne restait pas longtemps, mais ces weekends de solitude pas toujours évidents étaient interrompus pas son superbe rire.

Depuis peu, Véronique est maman. Un petit Ernest  magnifique qui a la chance extraordinaire d’être né dans la famille où il est né. Alors pour souligner son arrivée sur terre, rien de mieux que de se lancer dans la couture « bébé garçon ».

Forcément, je suis allée directement dans la couture d’automne. Pour commencer, une salopette Petit Faune, patron no 59 (encore pioché dans la collection «antique» de ma maman), en 6/9 mois (les revers permettant d’allonger la durée d’utilisation du vêtement). Elle est en velours milleraies du Fabricville. Le lien noué sur le devant est en P’tits gris de la Droguerie.

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Elle a plein de détails craquants. Deux petits passants sur le devant (vraiment petits, croyez-en mes doigts) pour y glisser un lien que l’on noue.

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Une belle grande poche.

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J’ai finalement une nouvelle machine à coudre, ça se voit, non?

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Un dos élastiqué avec une double coulisse, des bretelles croisées dans le dos.

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Le devant est froncé sous la ceinture.

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Pas du tout pour être portée avec la salopette, car taillé en 12 mois, une Galway de C’est dimanche. Très inspirée par le défi IKKS (auquel je n’ai pas participé… oups), j’ai repris l’idée du bimatière qu’on a vue un peu partout: le haut est en jersey de coton gris (Fabricville), le bas est en P’tits gris (la Droguerie), les boutons viennent de Rix Rax.

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Si vous avez manqué mon dernier billet sur la technique de la sous-piqûre, je vous invite à aller le lire pour connaître la technique idéale pour obtenir une belle finition à l’encolure.

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Le dos est pressionné, pour faciliter la vie de la maman.

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Pour entrer en toute tranquillité dans les premières froidures d’octobre, des petites moufles/mitaines en polaire. Patron tiré du livre Little things to sew de Liesl Gibson. Un bonheur de coudre ce modèle, ça prend moins d’une heure et le résultat est adorable. Polaire lignée de mon stock perso et biais en jersey récup’ d’un t-shirt de mon chéri.

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Le petit chapeau/tuque à oreilles est tiré du même livre. C’est la deuxième fois que je couds ce modèle, et décidément, c’est toujours un plaisir. En tout, un petit 2 h aura suffi pour coudre mitaines et tuque.

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Voilà, petit Ernest est paré pour l’automne!

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23 juillet 2012

La SOUS-PIQÛRE, ou comment faciliter le retournement

Voici le premier billet d’une petite série que je nourrirai au fur et à mesure, selon le temps dont je dispose.  Dans cette rubrique «technique», je vous présenterai quelques astuces qu’on ne trouve pas toujours dans les patrons, et que je n’ai pas trouvées ailleurs, en français, sur la Toile. Quand je couds, j’ajoute souvent des étapes aux instructions originales, ces étapes me permettant d’avoir, immédiatement ou à long terme, des finitions impeccables. J’espère que ça vous rendra service autant qu’à moi!

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Aujourd’hui, je vous présente la technique de la sous-piqûre.C’est une technique qu’on utilise lorsqu’on coud une parmenture/une ceinture/un biais. Vous la connaissez peut-être déjà si vous avez  remarqué, en observant dans vos jupes ou pantalons du commerce, une piqûre qui apparaît dans le haut de la ceinture sur l’envers, mais pas sur l’endroit.

Alors, pourquoi met-on cette piqûre? Elle présente deux avantages:

  • elle vous aide lors du retournement de votre parementure/ceinture;
  • elle maintient le tissu de la parementure/ceinture, lavage après lavage, bien à l’intérieur. 

Habituellement, quand on veut des coutures nettes, on les ouvre au fer. Vous avez sûrement déjà constaté, surtout avec une parementure arrondie, qu’il est difficile de la retourner impeccablement, justement à cause de l’arrondi. On se brûle les doigts au fer ou bien on laisse apparaître de la parementure. La photo ci-dessous présente une Oslo de C’est dimanche, faite avant que j’utilise la technique de la sous-piqûre. On voit bien que la parementure (en coton chocolat) a tendance à vouloir aller vers l’extérieur, malgré le repassage à pleine vapeur.

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Pour éviter ce désagrément, je vous recommande de faire une sous-piqûre,une toute petite étape de rien du tout qui fait toute la différence. D’abord, vous cousez normalement votre parmenture, comme demandé dans les instructions de montage de votre patron. Les photos ci-dessous illustrent une Galway de C’est dimanche.

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Une fois que votre parementure est assemblée au vêtement, vous pouvez réduire la marge de couture ou la cranter, selon ce qui est recommandé (ici, je l’ai réduite à 0,5 cm). Puis, vous ouvrez à la main (pas besoin du fer à repasser) la couture que vous venez de faire, de sorte que la marge de couture va se superposer à la parementure (ici, la marge de couture est rabattue à gauche sur la parementure). Il ne vous reste plus qu’à faire une simple couture au point droit qui prend ensemble la parementure et la marge de couture, le long de la couture d’assemblage.

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Coudre ensemble la parementure et la marge de couture a pour effet de « contrarier » la parementure et de l’attirer irrésistiblement vers l’intérieur. Sur l’endroit, on voit bien que la couture restera invisible et qu’elle n’est présente que sur l’envers. Notez que cette couture n’a pas besoin d’être parfaitement droite, à 3 mm de l’autre couture, par exemple. Ce qui est important, c’est que la parementure soit assemblée à la marge de couture.

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On reprend ensuite les explications du patron, en retournant la parementure sur l’envers au fer à repasser. Normalement, vous devriez remarquer que le repassage est 10 fois plus facile et que le bord obtenu est on ne peut plus net.

Sur l’endroit, aucune piqûre apparente…

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… sur l’envers, la sous-piqûre.

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Si le patron vous demande de fixer la parmenture par quelques points discrets, c’est le moment de le faire. Et vous voilà avec une parementure très nette, très propre, qui ne vous embêtera plus jamais, lavage après lavage, au moment du repassage.

Notez que je n’ai présenté dans ce billet que la sous-piqûre pour une parementure de col. Mais vous pourriez vouloir faire une sous-piqûre en cousant une ceinture (je l’ai fait dernièrement avec la jupe Piccadilly de p&m). Elle peut aussi vous être très utile dans le cas où vous posez un biais, par exemple en faisant un ourlet rapporté (comme dans les modèles de Grains de couture).

J’espère que cette technique vous sera utile, donnez-m’en des nouvelles!

20 juillet 2012

fare niente

Ahhhh, les vacances… que c’est bon de ne rien faire, ou presque. À part partir en vadrouille avec ma petite tribu, faire des bagages, défaire les bagages, tout laver et repartir. Il faut dire qu’il fait (très) chaud au Québec, quel bonheur de se baigner dans des lacs à la température parfaite.

Vous ne serez donc pas étonné(e) de ne voir ici qu’une mini cousette juilletiste. Unejupe piccadilly de chez p&m, en 2 ans, pour une presque 2 ans. Patron super, bien expliqué, bien taillé, qui donne de belles finitions qui satisfont ma maniaquerie des détails. Décidément, ces patrons m’enchantent et auront rythmé mon été.

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Il fallait que la jupe soit à pois, je la voyais comme ça, à force de zieuter sur les versions des copines. J’ai achevé mon coupon de French General (La petite école) de chez Effiloché. Et la grOSse, que dis-je, l’ÉnOrme originalité de ma version – tellement énorme, j’espère que vous êtes bien assis(e) – c’est la ceinture bicolore/bi-matière. Ça va, vous êtes encore là? Un côté en crépon sable, l’autre en voile de coton corail (les deux viennent du Fabricville). Je voulais absolument « casser » le côté un peu terne du bleu gris, tout en ne jurant pas avec côté «petite fille sage» de la jupe.

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Quelques photos portées, bien sûr, mais elles sont franchement médiocres. Je me suis souvenue avec douleur à quel point c’est difficile de faire entendre raison à une enfant qui entame son terrible two.

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Message à mes  lectrices de France: si vous habitez au nord de la Loire, je vous envoie tout le soleil que je peux pour que vous aussi, vous passiez un bel été!

5 juillet 2012

pea soup

Après avoir tapé dans des casseroles avec en famille, après avoir appris que la rentrée universitaire serait en août et pas en septembre… vous avez entendu parler de notre «printemps érable»? Question de société  pas futile du tout, qui m’a amenée malgré tout à un problème E-XI-STEN-TI-EL.

Je n’ai pas l’habitude d’enseigner l’été –> donc je n’ai pas vraiment de tenue « université compatible ». (Là, je fais un clin d’œil à notre Mu nationale et ses mini jupettes « école compatible » – ou pas toujours :-)). Vite vite, une robette (j’ai déjà des dizaines de jupes, je fais pitié au rayon robe). Un  patron Lisette 1878, par Madame Oliver +S. On ferme les yeux sur la pochette et on passe directement à ma version, plus sobre, en popeline planche à gros pois cappuccino, duFabricville.

Diplomat Dress Sewing Pattern

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J’ai choisi la version mi-longue à manches longues (surtout parce que les salles de classe sont surclimatisées…). Côté technique, la robe a des pinces dans le dos, une fermeture à glissière, une ouverture en V, un peu travaillée, des surpiqûres décoratives et des manches montées, 3/4 et à ourlet large.

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(détail des pinces dos et de la fermeture quasi-invisible)

Je déteste monter les manches d’adulte, avec la tête de manche à soutenir avec un fil de fronce qui laisse souvent des petits plis grimaçants. Néanmoins, pour une fois ça a marché comme sur des roulettes. J’ai lu que plus on en faisait, plus on y arrivait. J’espère que la technique est donc maintenant acquise.

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Un vrai bonheur de coudre cette robe et un bonheur encore plus grand quand je l’ai essayée. Quand une robe vous dessine une super silhouette, j’achète. Au premier essayage, au beau milieu de l’après-midi, ma fille m’a demandé pourquoi j’étais en chemise de nuit. Aussitôt insultée, aussitôt accessoirisée, d’abord avec un gros collier brun qui rappelle les pois…

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…ensuite avec une petite ceinture tressée.

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Chic, chic, chic, j’ai une nouvelle robe!

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