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Autant en emporte l'automne
17 juillet 2013

En pincer pour elles

Aujourd’hui, petit cours pour réaliser des pinces parfaites. Si vous googlez (ou googlisez pour les Françaises, si j’ai bien suivi la dernière mise à jour du Petit Larousse 2014) des tutos pour coudre les pinces, vous allez voir qu’il n’en manque pas sur la Toile. Alors pourquoi faire un énième tuto à ce sujet? Eh bien après avoir cousu plusieurs patrons d’origines différentes, j’ai récupéré dans chacun des astuces qu’il me semble pratique de mettre en commun dans un seul et même tuto, assorti de mes propres astuces. Il est très important de bien positionner ses pinces, car ce sont elles qui font passer le tissu, matériau en 2 dimensions à un vêtement en 3 dimensions, qui épouse votre corps. Et si vous voulez sourire un peu [et comprendre l’importance de la réussite des pinces], quand j’ai débuté la couture, j’ai mal positionné les pinces sur un vêtement, ce qui a fait que j’avais clairement l’air d’avoir un sein 5 cm plus haut que l’autre…

Ce tuto ne concerne pas le patronage, je NE parlerai PAS des modifications de position des pinces (plus haut ou plus bas), ni de l’agrandissement ou du rétrécissement de la pince, selon votre bonnet. C’est simplement un tuto pour coudre de jolies pinces.

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Les illustrations d’aujourd’hui sont faites à partir de la robe Belladonede Deer&Doe, patron qui regroupe à lui seul 8 pinces.

Commençons par la première étape: le report des marques de pince.

IMPORTANT: on reporte toujours les pinces sur l’envers du tissu.

Je vous présente 2 techniques (mais il en existe d’autres, notamment celle du poinçon/alène). La première consiste à acheter une petite roulette (comme celle présentée ci dessous) et du papier carbone à votre mercerie. Vous placez votre feuille de papier carbone entre le tissu et le patron et vous reportez ainsi les marques qu’il y a à reporter. Cette solution est pratique, nette et précise, en particulier pour les pinces de taille (qui sont en losange). Elle permet aussi de reporter les marques sur les deux épaisseurs de tissu en même temps ==>parfait pour la couturière pressée. Elle coûte un peu cher en matériel, mais votre feuille de papier carbone est réutilisable plusieurs fois.

bamboo notions tracing wheel (blunt)

Ma technique est à peine plus longue et requiert des outils que toute couturière doit normalement avoir, c’est-à-dire une règle et une craie tailleur/crayon à encre soluble. Une fois que vous avez découpé les pièces de votre patron, attachez deux-trois épingles le long de l’un des côtés de la pince. Détachez toutes les autres épingles qui sont sur le bord de votre pièce.

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Pliez ensuite votre patron sur la ligne du côté que vous venez d’épingler.

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Avec votre règle et votre craie tailleur, tracez la ligne en suivant le pli du papier.

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Dépliez votre papier et pliez cette fois-ci sur l’autre ligne. Tracez de la même façon votre deuxième ligne de pince.

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Voilà, votre pince est tracée (et parfaitement identique à celle sur papier)!

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La seconde étape consiste à former la pince. Vous allez peut-être me trouver hyper maniaque , mais qu’importe ;-] On s’en va à la planche à repasser, avec une épingle. Là, on plie la pince endroit contre endroit de manière à ce que les deux lignes que l’on vient de tracer soit parfaitement superposées. Mon astuce pour vérifier que les deux lignes sont bien alignées consiste à piquer une épingle dans une des lignes et à vérifier que de l’autre côté l’épingle suit bien l’autre ligne.

Épingle placée sur l’endroit, qui suit la ligne.

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Épingle mal placée sur l’envers –> pince mal formée

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Épingle bien placée sur l’envers –> pince bien formée

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Une fois que vous êtes satisfaite de votre pince, donnez-lui un bon coup de fer à repasser et maintenez-la avec deux ou trois épingles, perpendiculaires à la pliure.

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À la troisième étape, nous procédons à la couture de la pince. Pour ce faire, on commence TOUJOURS par la base du triangle; jamais, jamais, jamais par la pointe. Donc on commence notre couture avec un aller-retour sur la base du triangle et on suit tranquillement la ligne que l’on a tracée.

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Quand on arrive à la pointe, on ne fait PAS d’aller-retour avec la machine: on laisse pendre les fils de la bobine et de la canette. Pour les besoins de l’illustration, mon fil de bobine est rouge et mon fil de canette est beige.

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On prend nos deux fils et on fait 3-4 nœuds simples pour terminer la couture. Cette technique permet d’éviter que de petites poches n’apparaissent au bout de la pince.

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Pour fins de comparaison, regardons la jolie pince sans petite poche, réalisée avec la technique des 3-4 petits nœuds (en rouge) et celle d’une chemise du commerce de mon Monsieur (en marron), réalisée avec la technique de l’aller-retour à la pointe. Y’a pas photo!

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Pour terminer, on donne un coup de fer à la pince pour bien lui donner sa forme (notez que le pli de la pince poitrine va toujours vers le bas).

Alors, à vos pinces!

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9 juillet 2013

flavescent

Mon Dieu, ce blog est tout poussiéreux. Entrez, entrez, pas besoin de vous essuyer les pieds, c’est déjà assez laissé à l’abandon comme ça. Vite, un coup de balai, on enlève les toiles d’araignées, quelques passages du plumeau, on ouvre les fenêtres pour aérer. Ouf, ça va un peu mieux. Vous sentez? Ça sent les fleurs!!!

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Donc je disais quoi, déjà? Ah oui, blog à l’abandon, pauvre de lui. Je reviens avec une jupe pour moi. Gracieuseté de ma maman qui est venue me voir avec 3 patronsDeer&Doe dans ses valises. Le ravissement à l’ouverture de cette charmante pochette et à la lecture de ce joli livret m’a parfaitement appâtée – oui, je suis faible devant tout ce soin – si bien qu’aussitôt mes parents partis pour l’aéroport, je me suis mise à la couture d’une Chardon.

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Il est vrai que Chardon est noté débutant, mais rien n’empêche d’y ajouter quelques difficultés, comme le propose Éléonore. Pour ma part, c’est l’ajout d’une doublure pour compenser le côté très très transparent de mon voile de coton. Ma doublure - elle aussi en voile de coton - étant froncée, je crois que ma Chardon est encore plus bouffante que ce qui est prévu. Tissus et mercerie du Fabricville, le tout pour un minuscule 8$.

Devant.

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Dos.

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Bilan des courses: une jupe que je n’avais pas vue venir, me demandant bien comment les patrons Deer&Doe feraient à ma silhouette. Ce qui est bien, c’est que la surprise est très très positive. Sous ses larges plis qui pourraient donner une allure de jeune fille sage ou de grenouille de bénitier, au choix, elle est en fait hyper féminine.

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Comme j’ai fait la version courte, pas sûre qu’elle soit boulot-compatible, par contre (bien que certaines de mes étudiantes soient parfois en micro-short, mais bon, pas la peine de leur faire concurrence).

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Cette jupe a été créée pour aller avec un sautoir arrivé tout droit de L’épicerie de la Sardine. J’ai 3 sautoirs créés pas Nathalie – Nathalie, c’est une ensorceleuse qui a de la poésie qui lui sort non seulement de la bouche, mais aussi des doigts.

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Et parce que noir c’est noir et que j’aime le bleu, pour rendre la tenue un peu moins habillée, portée avec une petite chemise en jean Calvin Klein que j’ai depuis des lustres dans ma garde-robe et qui fait bien le lien avec le sautoir (et la bandoulière de l’appareil photo… hum, hum):

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Merci, Éléonore, pour ce beau patron pour femme. Encore un bon prétexte pour mettre de moins en moins les pieds dans les boutiques de prêt-à-porter.

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