la rentrée des classes, part one
Bon, bon, bon. Allez, je vous explique. Comme la majorité de mes lectrices arrive de France, juste une mise en contexte. Au Québec – et plus largement en Amérique du Nord –, les enfants n’entrent pas à l’école à 3 ans. Non. Ils y vont pour la première fois à l’âge de 5 ans révolus, au 30 septembre de l’année en cours. Ce qui fait que la jolie grande fleur que vous voyez mûrir depuis quelques années sur ce blog, la jolie grande fleur entre à l’école cette année, à 5 ans et 3/4. Cette première année, ce sera son unique année de maternelle avant d’entrer au primaire.
Là où la rentrée s’annonce émotive à bien des points de vue, c’est que:
1] c’est mon aînée, celle qui me fait découvrir la parentalité;
2] pour elle, c’est sa première expérience scolaire;
3] pour moi aussi, c’est ma première expérience scolaire… au Québec. Ben oui, ça paraît bête à dire ou à souligner,comme une évidence qu’il n’est pas poli de pointer, mais je n’ai pas grandi ici, et l’école fonctionne différemment d’en France. Ici, pas de cantine –> boîte à lunch tous les midis. Ici, l’école finit tôt –> service de garde pour finir l’après-midi, en attendant que papa ou maman arrive.
Alors j’entame une micro série de billets qui sont autant pour elle que pour moi notre préparation à cette rentrée des classes.
Je commence avec…
le sac de sport!
Pourquoi le sac de sport? Pour deux raisons: au départ, j’avais prévu de faire la trousse à crayons et peut-être même le sac d’école. MAIS, maIs, mAis… les consignes étaient strictes: c’est une boîte en plastique qui doit être utilisée pour ranger les crayons. La maîtresse venait de me voler mon petit plaisir de couturière en ne m’autorisant pas la jolie trousse :-[ Passons. L’autre raison, c’est que la liste disait que pour le sport, il fallait «un sac en tissus». TissuS, avec un S. Soit il s’agit d’une faute d’orthographe (ce qui est impossible, on s’entend), soit il s’agit d’un défi que la maîtresse nous lance, à nous parents, de fournir un sac fait de tissus combinés. C’est cette dernière explication, la plus logique à mes yeux, qui a retenu mon attention.
Donc le sac de sport. Il a 5 tissus différents. Mission accomplie, c’est un sac en tissuS.
Ce sac est construit à partir du drawstring bag du livre Little things to sew de Oliver + S. J’ai agrandi le modèle de 6 cm en largeur et de 14 cm en hauteur. J’ai aussi cousu une poche à soufflet à l’intérieur, fermée par un bouton, pour y glisser les chaussures. J’ai ajouté des petites sangles à la base du sac pour qu’il puisse se porter comme un sac à dos, ou même, en bandoulière.
Par ordre d’apparition des cinq tissus:
tissu 1: jean foncé donné par Grand-Maman
tissu 2 : jean plus clair donné aussi par Grand-Maman
tissu 3 : cerises vertes sur fond crème, de Cosmo Cricket, acheté à Effiloché
tissu 4: popeline gris stretch du Fabricville, pour la doublure
tissu 5 : velours milleraies rouge cramoisi, aussi du Fabricville, pour la poche à chaussures
Bouton de ma collec' vintage.
Sur le devant du sac, je me suis lancée dans l’expérience du «papier transfert», pour marquer le nom de la propriétaire. J’ai utilisé une police Scrabble, téléchargeableICI. Un immense merci à Carole de m'avoir accueillie chez elle pour l'imprimer, je n'ai pas d'imprimante jet d'encre à la maison! Pour préserver l'anonymat de ma puce, je ne vous montrerai que quelques lettres de son nom, de proche… Mais vous pouvez me croire sur parole, c’est très réussi.
Et dans le sac de sport, on met quoi? Des baskets, un t-shirt et un short! Eh ben, j’ai cousu le short, parce que j’avais un beau coupon de coton ouaté bleu marine (cadeau de Grand-Maman, encore). C’est le modèle d du livre japonais Oshama girl cute clothes (référence 270, chez les JCA). J’ai un peu honte de vous le montrer, c’est tellement une couture facile/rapide/zéro effort. Le sac était un autre défi ;-]
Vous voyez bien que je ne me suis pas foulée: des broderies roses pour faire fille, même pas de finitions à l’intérieur, parce que ça ne s’effiloche pas...
... et des brillants bling-bling en cerise (CréaPecam, merci ma sœur) pour le côté «non non, c’est pas ma mère qui l’a fait».
Voilà pour la première partie des «affaires de rentrée».
Je vous reviens bientôt, avec ma Belladone terminée. J’ai quelques ajustements à faire au dos encore, et comme ce n’est pas évident de se voir/de s’autoajuster pour cette partie, ça me prend du temps.