Mariage des genres
Absente de la blogo, ou présente en pointillés depuis décembre… disons que le manque de temps récurrent, l’absence de vacances à Noël, les Fêtes passées loin de la France et l’envie de profiter de mes filles quelques peu ont eu raison de moi.
À Montréal, l’hiver est solidement installé, même si on oscille entre tempête de neige et grosses averses verglaçantes. On profite de belles journées ensoleillées, par -5°/-10°C pour aller glisser en luge sur les buttes ou patiner au parc d’à côté. Et on accepte notre norditude avec le sourire. Pour ne pas trouver l’hiver trop long, rien de tel que de prendre l’air et de se rougir les joues. On revient à la maison, et le thé ou le chocolat chaud n’ont jamais été meilleurs.
Et côté couture, alors? Je reprends tranquillement la fréquentation de mes machines, avec un «mélange des genres», un ménage à trois international, entre une Américaine, une Japonaise et une Française. L’Américaine, c’est encore et toujours les patrons Oliver + S. Cette robe est ma fierté (modèle Jump rope dress, vue B). D’abord pour ce tissu fantastique (Sherbet pips scooters par Aneela Hooey, pour Moda – formidable coton d’excellente qualité printed in Japan) acheté chez Effiloché. Je l’ai cousue en taille 5 ans, mais avec la longueur du 4 ans, pour la superposition.
Ensuite pour les mille et un détails que j’ai réussis à la (quasi) perfection. Je ne résiste pas au « pétage de bretelles » en vous montrant cette patte que j’ai si bien exécutée. Les patrons Oliver + S côtés «3 ciseaux» sont mon petit pêché mignon, car on y apprend toujours une technique. Juste pour ça, c’est une leçon de couture reçue et ça vaut le coup.
(j’ai pris des photos avant la pose des boutonnières, par crainte qu’elles ne gâchent tout ce beau résultat)
Les poches sont jolies à croquer.
Le petit revers de manche est simple, mais efficace (comme un revers de pantalon, mais aux manches).
Et le col est vraiment parfait.
La contribution de la Japonaise à ce mariage est plus que légère. De simples leggings P du livre 72 chez les JCA (sous l’œil dubitatif de monsieur son père, qui ne comprend pas pourquoi je coudrais des leggings noirs alors que ça coûte 5 $ au magasin du coin – oui, mais j’en voulais un tout simple, sans bouton-pression, sans fermeture-éclair, sans sequins, juste un tout-nu). Jersey noir, du Fabricville.
Finalement, la Française participe chaudement à ce mariage avec une lourde cape Syrma*, que j’ai vendue à sa petite destinataire comme étant son accessoire de printemps (comprendre mai). La petite demoiselle, qui vient tout juste de fêter ses quatre ans, a déclaré officiellement hier son ras-le-bol de l’hiver. Mais, ma pauvre chouette, on n’est pas sortis de l’auberge, si comme l’an dernier, on a des tempêtes en avril, – de lui répondre sa mère.
Passons. Je disais donc une cape Syrma* du livre Grains de couture, en lainage à manteau couleur « raisins écrasés » acheté au Fabricville. Petits boutons étoiles du Fabricville, itou. Parementure en batiste figue étoilée France Duval-Stalla et ourlet rapporté en biais maison et «martingale» en liberty tatum (tous deux achetés chez Lil weasel, lors de ma dernière traversée de l’Atlantique). Taille 6 ans.
Je n’ai pas fait les coutures pour les manches, mais je pense devoir les faire, car à l’usage, la cape tourne et une petite fille très active aura tôt fait de se retrouver avec le dos à la place du devant.
(l’image ci-dessus donne la couleur la plus fidèle du tissu, en fait)
Ma seule modification – méga-gigantesque, vous en conviendrez ;) – est que j’ai fait une patte de type « martingale » au dos, plutôt que de la coincer dans la couture du col. C’est pour la seule raison pratique que l’assemblage « col + cape + parementure + patte » me semblait un peu trop club sandwich et aurait été disgracieuse!
Le tout porté par une petite Française-Canadienne-Québécoise-Montréalaise, comme elle se définit elle-même. Et une avalanche de photos sur le thème Singing in the rain (avalanche, parce que je crois n’avoir jamais autant été satisfaite du tombé de vêtements-maison).
Sur ce long billet – je crois que j’étais en mal de blog pour avoir été aussi bavarde - je vous laisse. J’ai un magnifique plagiat sous le coude, pour moi. Plagiat de la marque américaine J.Crew que j’ai découverte il y a environ 6 mois et qui me titille les yeux avec ses superbes collections, mais ses prix impossibles.