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Autant en emporte l'automne
3 mars 2016

anachronisme saisonnier, ou comment faire sortir l’hiver par la grande porte

Je l’ai souvent dit sur le blog, à mots cachés ou non, une de mes plus grandes souffrances d’immigrante française au Canada est la durée de ses hivers. Ce n’est pas tant la rigueur, la neige, les froids mordants qui me dérangent, mais la durée. Arrive le mois de mars et ses dernières chutes de neige, ses derniers déglaçages de voiture, le traineau pour conduire le petit dernier à la garderie, les bottes, le manteau, les moufles, le bonnet qu’on ne peut plus voir en peinture: trop c’est trop.

Un exemple? La jolie image ci-dessous a été prise dans mon jardin le 4 avril de l’année dernière.  C’est joli, mais pas en avril.

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Depuis que je fréquente les réseaux sociaux, c’est pire. Quand je vois sur Instagram un mimosa en janvier, une jonquille en février, je pleure.

Alors pour inviter l’hiver à ficher son camp de chez moi le plus vite possible, j’ai commencé à coudre de l’estival, et surtout, à rattraper le temps perdu sur l’an dernier. Je n’ai pas pu coudre de petite collection d’été il y a un an, car mon atelier a été en travaux majeurs de juin à novembre, sans compter 5 semaines de vacances en France, pour le plus grand plaisir de la famille.

Je commence donc aujourd’hui avec une robe liquette que j’adore: la Jump rope dress de Oliver + S. Modèle déjà cousu deux fois: ici et (pour le défi Forrest Gump, pour celles qui se souviennent). Toutes les fournitures (tissu + boutons) viennent de Fabricville. Le tissu est une popeline de coton (collection P/É 2015).

Sur cintre, elle n’est pas forcément très impressionnante, limite chemise de nuit.

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Mais portée… elle est ajustée juste ce qu’il faut et elle laisse apparaitre moult détails qui la rendent irrésistible. Je vous les détaille.

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C’est un modèle que j’adore - et je pèse mes mots - parce que la patte de boutonnage représente un chouette défi technique. Mais le patron est si bien fait que le montage est complètement démystifié et qu’on a tôt fait de se trouver la superwoman de la patte – sans grand mérite, finalement  - mais l’égo est flatté. Un peu de patience, de concentration et une aptitude à recopier fidèlement les repères suffisent à réussir ce passage délicat.

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Les petites manches à revers, croquignolettes, sont maintenues par une mini-patte et un bouton. C’est ravissant et raffiné.

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Le col peut être surpiqué ou non. J’ai choisi de ne pas le faire cette fois-ci alors que je l’avais fait dans mes deux précédentes versions. Je voulais retrouver le côté raffiné du cousu main, où les coutures ne sont pas apparentes si possible.

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Le modèle est un  peu juste aux épaules: j’avais taillé mon tissu il y a 9 mois en fonction des mensurations de l’époque (taille 7 ans pour une aujourd’hui 8 ans). Près d’une année s’est écoulée. Avec les enfants, ça ne pardonne pas trop. Ma fille ne la portera que quelques mois: heureusement qu’il y a une petite sœur après elle pour la porter.

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Sur le côté, je ne suis pas raccord avec les pois. J’aurais pu, j’y ai pensé, mais je n’aurais pas eu assez de tissu pour coudre une autre robe promise dans ce même tissu, à ma seconde fille.

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Les petites poches sont incontournables si on veut éviter l’effet chemise de nuit. Elles ne sont pas si faciles à coudre et je ne suis pas complètement satisfaite de leur arrondi. Mais on n’est pas à Cousu main non plus, je chipote.

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À bientôt!

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