voir double
non, non, mis à part ma myopie héréditaire, je ne suis pas atteinte d’un trouble de la vue. Et pour tester la vôtre, de vue, je me suis dit qu’un jeu des différences serait un bon test. Deux robes, pour deux petites filles, deux petits bébés d’amour nées dans les derniers mois. La première, ma nièce, est née à la mi-octobre. La seconde, une presque nièce (parce que c’est la fille de ma grande amie), est née à la mi-janvier.
Deux robes, parce que ce sera bientôt le printemps. Deux robes, parce que j’aime les plastrons – ma lubie du moment. Deux robes, parce que ce sont de si belles filles qu’elles le méritent bien. Deux robes, pour que cet exemplaire unique existe, vive des deux côtés de l’océan.
Le modèle: Playdate dress, de Oliver + S, une merveille de patron. Le tissu: daisy flowers, de la collection Citron Grey de chez Michael Miller, acheté chez Fabric.com, avec un service à la clientèle incroyable dont je vous reparlerai. Le plastron est en broderie anglaise de chez Fabricville et le passepoil plat gris (utilisé aussi pour l’ourlet-parementure) vient aussi du Fabricville.
La présentation de ce modèle aux détails raffinés tient de l’inventaire de Prévert:
Trois petits boutons carrés, bien alignés, pour dire qu’il n’y a pas que les marguerites dans la vie.
Un beau pli creux pour flatter le bedon rebondissant de ces bébés.
Un passepoil plat pour mettre en valeur le plastron, deux têtes de manche froncées.
Des manches trois quart pour que la petite peau fragile ne prenne pas trop le soleil, des petits plis creux pour féminiser le bras.
Une boutonnière en bride, qui ferme le dos du plastron.
Un bouton tiré de ma collection de boutons vintage, pour la demoiselle E.
Un bouton aussi tiré de ma collection de boutons vintage, pour la demoiselle; on dirait une galette au beurre, dorée, qui sort tout juste du four.
Un ourlet-parementure, sous-piqué et fini à la main.
Voilà. Pas trop envie de m’en débarrasser, ça fait 10 jours que ces robes trônent dans ma cuisine et que je les regarde. Mais elles ne sont vraiment pas de la taille de mes filles. Alors je vais les laisser s’envoler (littéralement) jusqu’à leur propriétaire…
Édit: une petite propriétaire bien heureuse dans sa robe. La seule critique du modèle: la robe n'étant pas extensible et l'ouverture du plastron étant petite, les mamans se sont plains qu'elle est difficile à enfiler...