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Autant en emporte l'automne
hiver
18 février 2014

où il sera question de résolution, de haut, de changement

Que je suis contente de vous retrouver!!! J’ai cru ne jamais revenir sur ce blog, que j’aime pourtant beaucoup, beaucoup. Je me suis connectée de temps en temps, pour voir si j’avais encore de la visite… j’ai même eu de nouveaux abonnés pendant les 3 derniers mois, malgré le vide intersidéral. Alors, merci de votre patience et de votre présence, je suis tellement heureuse de revenir sur la blogo.

J’ai dû m’absenter pour cause de grand changement: à la mi-novembre, nous sommes devenus propriétaires de notre chez-nous, à Montréal. Plus proche de l’école, plus proche du fleuve, moins proche de l’autoroute. Ouf! Mais nous avons acheté une vieillerie, et il y avait pas mal de trucs à faire avant que ce soit emménageable (d’ailleurs, j’ai un atelier de couture désormais, mais j’hésite à vous le montrer tant il est laid!). Et comme nous aimons décorer, bricoler, retaper, nous avons pris beaucoup des travaux sur nos épaules (et il en reste encore pas mal…). Ce qui fait que la machine à coudre a pris une pause forcée, de même que toute activité en lien avec la couture (genre, aller sur vos blogs, regarder les nouveautés patron ou tissu…) Mais me revoilà, pour de bon, j’espère!

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Pour recommencer l’année couture en beauté, je vous montre 2 hauts pour moi. Mes tenues du jour se suivent et se ressemblent: un pantalon noir ou gris, agrémenté d’un haut un tant soit peu joli, un peu coloré, mais pas trop, sans être guindé. Je porte très peu de chemisiers, parce que 1) je trouve que ça me vieillit et 2) je n’aime pas trop le repassage. Ça fait quelque temps que je cherche des patrons de haut pour femme, correspondant aux critères mentionnés ci-dessus.

J’ai connu plusieurs déceptions de couture femme dans la dernière année, principalement pour des raisons d’ajustement. Je pensais avoir une morphologie «normale» puisque je m’habillais dans des magasins «normaux», mais la couture pour femme m’a fait réaliser que prêt-à-porter féminin et couture féminine ne tirent pas les mêmes «cordes». J’ai lu beaucoup à ce sujet sur des blogs américains. Si ça vous intéresse, j’essaierai de mettre les liens ici si je les retrouve. Tout ça pour dire que j’ai pris de nouvelles (et bonnes) résolutions pour éviter les déceptions: à partir de maintenant, je fais des brouillons avant de passer au propre! En couture, on appelle cela «faire une toile».

Mais pour le premier modèle que je vous présente aujourd’hui, il ne s’agit pas tant d’une toile, car comme me le soulignait la créatrice de ce modèle (la weekend getaway blouse, de Liesl and co.), on ne peut pas réellement faire de toile avec un modèle non ajusté destiné à être coupé dans un tissu fluide et  dont le but est d’obtenir un tomber un peu flou.

Donc j’ai utilisé le tissu le plus cheap que j’ai pu trouver dans mon armoire. C’est un tissu «cadeau» de mon magasin de tissus (Fabricville), d’il y a plus de 5 ans (quand on achetait 1 m, on avait 2 m gratuits). Quand  j’ai commencé à coudre, je ne connaissais pas grand-chose aux matières. Ma mère m’avait tout de même dit que le 100% coton, il n’y a que ça de vrai. Bref, peut-être par esprit de contradiction, je me suis fait refourguer ce tissu 183% synthétique probablement destiné à imiter la soie. Mais c’est stupide d’offrir un coupon de ce genre à la débutante que j’étais, c’est intravaillable (même maintenant que je ne suis plus débutante, je peste).

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Ce qu’on obtient, avec ce patron, c’est un genre de blouse à la croisée d’un chemisier, au tomber un peu flou. Même si ça se voit à peine, on a deux pinces poitrines (pour mensuration de bonnet B). Si vous faites un bonnet plus grand, un pas-à-pas est fourni en début de patron pour l’adapter à votre poitrine.

Petit détail très cool (je trouve), c’est que le décolleté est fermé en toute fin de couture. Ce qui fait que vous pouvez allègrement faire des essais pour laisser votre gorge plus ou moins profondément découverte. Sans être une fille prude, j’aime être féminine, donc en dévoiler un peu, mais pas trop quand même (devant des classes presque entièrement remplies de jeunes femmes dans la vingtaine, je ne souhaite pas entrer en compétition ;-])

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Le haut se porte sorti du pantalon, ou rentré.

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J’ai eu énormément de compliments sur cette blouse depuis que je l’ai cousue. Et même si je pensais qu’elle ne serait qu’un brouillon, au bout du compte, je la porte régulièrement. C’est drôle, parce que je n’aimais pas ce tissu tant que ça, mais finalement, j’ai découvert une équation couturesque:

tissu bof bof +  patron qui lui convient -->bon résultat final.

Deuxième haut. Je n’ai pas fait dans l’original… il faut dire que la tentation de tester Plantain, patron gratuit (ô merci, Éléonore, quel cadeau incroyable que ce patron!) que tout le monde a cousu dans les dernières semaines, était grande! J’avais acheté au Fabricville un jersey de coton très épais (et très cher!) que je trouvais si beau et de si belle qualité que je me suis dit qu’il serait tout à fait boulot-compatible.DSC_2074_corrigé

Ce que j’ai aimé dans la couture de ce modèle: c’est facile et rapide à coudre, j’ai enfin sorti l’aiguille double que j’avais dans mon stock depuis 6 mois.  Aussi, on ne se le cachera pas… le fait que ce soit un t-shirt, qu’il n’y ait pas de pince et que ce soit en jersey évite la question des ajustements et des mauvaises surprises à l’essayage. Un petit conseil (la maniaque is back): bâtissez votre bande d’encolure avant de la coudre pour de bon, c’est plus facile pour rester droit ensuite.

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Des photos prises dans plusieurs pièces de ma nouvelle maison, je teste la lumière et je vous fais visiter par la même occasion ;)

Ce que j’aime du tomber du modèle: il est très féminin et dès lors qu’on choisit un beau tissu, on ne porte plus un simple t-shirt. Il est génial pour les petites poitrines, aussi. Il a un joli décolleté et je l’imagine déjà en encolure V.

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Avec le mur rouge en arrière, dans la salle à manger, couleur «cocotte Le Creuset», choisi par mon chéri, parce qu’il parait que le rouge dans une salle à manger, ça donne faim.

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Voilà, j’ai repris gout à la couture pour moi! Et il parait qu’un livre de couture pour femme (et homme) d’une certaine Ivanne Soufflet vient de sortir… hum hum…

Allez, je vous laisse avec une photo de la glissade de neige de cette année. À bientôt!

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9 novembre 2013

le petit rat de bibliothèque

Porter des robes, l’été, c’est naturel, on aime la liberté qu’elles procurent, on aime leur légèreté, on aime qu’elles tournent. Et puis, quand l’automne arrive, je ne sais pas trop, la robe disparait de la garde-robe, remplacée par la jupe, le short, ou plus facile encore, le pantalon.

Des patrons de robe d’hiver, je n’en connais pas tant que ça. Je veux dire, la robe chasuble est toujours une option, mais ce n’est pas pareil, elle réclame un t-shirt/sous-pull/col roulé. Quand Oliver + S a sorti la Library dress, ça a été un entichement instantané.

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Et l’idylle a duré tout le temps de la couture. Je l’ai cousue en 3 soirs (ce que je considère rapide vu ma lenteur en couture). Et j’ai savouré, je dis bien savouré, chaque point que ma machine a réalisé. Je m’arrêtais même pour regarder à quel point les finitions étaient impeccables. En partie grâce à ma Bernique, mais surtout grâce aux instructions du patron. C’est limite si je ne ferais pas porter la robe sur l’envers tant les finitions sont soignées.

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La vilaine – je vous fais commencer par les détails avant de vous montrer la robe dans son ensemble.

Taillée dans un joli velours je-ne-sais-combien-de-raies-mais-certainement-plus-de-mille, d’une couleur les-feuilles-mortes-se-ramassent-à-la-pelle (velours du Fabricville). Je ne pouvais résister à l’association avec le liberty Margaret Annie, déjà utiliséici. Un fin biais de velours charbon souligne la ceinture. Trois plis de chaque côté valorisent la taille.

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Le patron propose deux encolures: une avec un revers et l’autre, droite. J’ai choisi de réaliser ma première version avec l’encolure simple. Ça donne un effet  très épuré, moderne, simple. J’aime.

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Coupée en 6 ans, pour ma 5 ans 3/4, elle ira tout l’hiver. C’est ce que j’aime aussi des Oliver+ S, on a rarement de mauvaises surprise de taille!

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Et comme cette robe s’inscrit dans un défi que j’avais lancé, relevé par toutes les fanas des patrons Oliver + S et qui consistait à prendre au moins une photo dans une bibliothèque, voilà les miennes! J'ai retravaillé le plus possible mes photos pour que la lumière des néons ne vous effraie pas, mais bon, ça n'a pas donné l'effet escompté. J'ai pris de nouvelles résolutions photographiques avec mon reflex: à partir de maintenant, toutes mes photos seront prises en RAW.

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Pour voir toutes nos futures bibliothécaires en action (et surtout si vous avez des livres en retard!!!), je vous invite à vous présenter au comptoir de notre blog collectif!

21 octobre 2013

octobre est presque fini…

… et il n’y a presque plus de feuilles dans les arbres. On voit novembre approcher, et on craint un brin ce mois durant lequel il fait froid, ce mois d’acclimatation à nos frissons. Pour retenir un peu de cet octobre magnifique, de ce soleil qui a encore quelques forces, de ces feuilles qui croustillent  à nos pieds, j’ai choisi la couleur, j’ai choisi la lumière, j’ai choisi la chaleur.

Et je l’envoie à ma nièce, jolie nièce estivale.

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Une Oslo de C’est dimanche, en liberty Betsy fluo-thé (Stragier) et revers en lin bleu nuit (Fabricville).

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Un bloomer des Intemporels pour bébés, modifié pour avoir un plastron sur le devant. L’élastique est glissé de part et d’autre du plastron, pour que celui-ci ne soit pas froncé. Un océan me séparant du bébé, je croise les doigts pour que l’effet soit tel que je le voulais. Boutons de bottine argent du Fabricville, lainage gris de la collec’ de ma maman (elle me l’a apporté de France cet été, et il repart pour Paris ces jours-ci. J’aime l’idée de ces voyages), dentelle offerte par Madame Papillon et Mandarine.

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Un petit lutin de Saint-Élie-de-Caxton, adopté cet été en visitant le village du conteur Fred Pellerin, vient rejoindre la tenue.  Si vous ne connaissez pas ce village, sachez qu’il s’agit du seul endroit au monde où il y a  des «traverses de lutins» (comprenez des passages piétons destinés aux lutins). On y trouve aussi le seul «arbre à Paparmane» au monde (la paparmane est un petit bonbon rond, généralement à la menthe. L’arbre à Paparmane de Saint-Élie-de-Caxton produit spécifiquement des paparmanes roses, une rareté).

Artisanat québécois, La Terre et toi,  par Annie Rousseau. Fait à partir de matériaux récupérés.  Je le trouve vraiment trop mignon, ce lutin.

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Et porté, ça donne quoi?

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Allez, on fait un petit effort d'imagination, je n’ai pas de bébé sous la main pour savoir si c’est joli ou non. Mais mon petit doigt me dit que cette petite fille sera craquante dans sa tenue…

22 septembre 2013

la rentrée des classes, part three

Je clos ma série sur la rentrée avec une petite tenue d’écolière. Oui, ma première rentrée de maman s’est bien passée. Il y a eu quelques larmes de versées. Pas le 1er jour. Pas le deuxième jour. Mais le troisième jour. Probablement que ces larmes ont coulé d’avoir trop longtemps été retenues. Maintenant, il fait frais le matin, la laine se réinvite, dans les textiles qu’on avait laissés de côté.

Pour la tenue, un short-bloomer Léon dep&m, à porter avec une blouse froncée à manches raglan, patron «maison», sur la base de la blouse froncée du Couture Nature (référence 203 chez lesJCA) + un petit plus, pour affronter les frimas de l’automne.

Depuis que Karine avait sorti Léon, je le voyais en version automne-hiver, bien plus qu’en version printemps-été. D’une réalisation très agréable, on prend son temps pour laisser apparaître tous les détails et la jolie structure de ce short. On peut surpiquer partout, partout, même lorsque ça n’est pas demandé: je trouve que ça finit tellement bien un vêtement. J’ai choisi un lainage à chevrons chez Club Tissus (je suis tellement heureuse que les chevrons soient LE motif à la mode, je les ai toujours aimés). Il faut que le lainage choisi soit assez fin et souple pour se froncer facilement.

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Boutons anneaux métal du Fabricville.

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Ceinture en liberty Fairford

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Quant à la blouse, ah la la la, c’est mon bébé. Je l’aime, fiou, vous n’avez pas idée. Pourquoi je l’aime tant? C’est parce que j’ai ENFIN réussi à transformer un modèle et à obtenir le résultat que j’attendais, le volume que je voulais, l’allure que j’espérais. Il faut dire que j’avais une méthodologie du tonnerre pour y arriver:

1) j’ai griffonné un croquis, écrit quelques notes dans mon joli carnet à marges de Couple d’idées. Tout de suite, ça inspire. Ce sont des graphistes montréalais qui ont réinventé le cahier à «marges». Mon cahier a des marges à damier, qui laissent de l’espace pour faire des croquis et prendre des notes, coller les tissus et les rubans.

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2) j’ai consulté tous mes patrons pour trouver celui qui me servirait de base (comme je disais plus haut, la blouse froncée du Couture Nature (référence 203 chez lesJCA)). Puis, je l’ai allongé, élargi, arrondi, pour obtenir la forme désirée.

3) j’ai coupé mon patron dansle magnifique tissu sur lequel j’avais mis la main à la vente ponctuelle d’Ivanne (un peu par superstition, j’ai utilisé ce coupon, en me disant que la boss de la modification des patrons et du patronage serait avec moi).

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Boutons Rix Rax.

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Les oreilles seront bien au chaud et tout en douceur grâce à ce joli cozy winter hat (Little things to sew de Oliver + S) assorti. Ma grande a encore une fois eu très bon goût en matière de chapeau: le choix du liberty et de la fleur (épinglée ici, pour le tuto) lui reviennent.

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En liberty Margaret Annie pour l’intérieur et pour la fleur. Ce liberty a des couleurs et des motifs à la fois hypnotisants et d’une lumière tout à fait inouïe; je me demande bien comment l’hiver fera pour gagner contre tant de luminosité.

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On lui ajoute une infinity scarf assortie, cousue si vite, mais pour un résultat incroyable! J’avais encore une fois trouvé une foultitude de tutos sur Pinterest. J’ai suivi celui-ci(au départ, je pensais faire un anneau de Moebius, mais c’est impossible avec une écharpe bitissus). Et j’ai réajusté les dimensions pour que ce soit en format enfant (pour info, j’ai coupé 2 rectangles en liberty + 2 rectangles en voile de coton rouge, de 73 cm * 20 cm).

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Et voilà, on est prête pour l’école!

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Je termine avec une petite invitation, pour celles que ça tente: sur le blog collectif Oliver + S, duquel j’ai été invitée à devenir coadministratrice, on organise un petit défi bien sympathique autour du dernier patron de robe: la Library dress. Pour participer, inscrivez-vousICI!

30 janvier 2013

intermède

Désolée d’avance pour celles qui venaient ici pour de la couture… mais souvent, sur les blogs que je lis, ça parle de météo, et comme notre météo, au Québec, est… comment dire… spéciale… je me disais que vous étiez peut-être curieux/curieuse de savoir ce qu’on pouvait bien faire pour s’occuper quand il fait - 8000°C…

Fabriquer sa propre glissade privative est une tâche de grande ampleur. Ça demande une série d’événements climatiques très particuliers: une forte chute de neige, un redoux pour faire fondre la neige un peu, une période de grand froid pour transformer en glace toute la neige, et surtout, un Papa très très motivé, qui prend sa pelle et qui modèle patiemment la piste, semaines après semaines. Et zou!

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On accède à la glissade par des escaliers sculptés dans la glace.

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Arrivé en haut, on se place sur une plateforme et on s’installe sur la traîne sauvage.

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On aurait aimé faire la glissade plus longue, mais que voulez-vous, il aurait fallu faire un trou dans la clôture de notre voisin: pas sûr qu’il aurait accepté. Donc on a surélevé un petit rebord pour ralentir la luge.

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On se casse la binette un petit peu, parce qu’on est mal accroché, mais c’est aussi ça qui est drôle!

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Et se dire qu’on peut profiter des joies de l’hiver, alors qu’on vit en ville, même pas à la montagne ou à la campagne, c’est du pur plaisir!

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23 janvier 2013

La[robe] qui ne s’enfilait que par la tête et la petite [veste] qui jouait à la grande

Premier billet de l’année. J’ai volontairement coupé ma présence à l’ordinateur ces  dernières semaines, donc je ne suis pas venue autant que je l’aurais voulu vous porter mes vœux dans vos chez vous (roooh, l’allitération en V). Je me rattrape ici, en vous souhaitant une très heureuse année 2013, la santé pour vous et pour ceux que vous aimez, amour et créativité!

Aujourd’hui, une couture de 2012 et une couture de 2013.  La robe (ratée) en 2012; la veste (épatante) en 2013. Je vous montre le pire en premier et le meilleur en second, d’accord?

Comme annoncé dans mon dernier billet, une petite robe noire, ethnique et comique. Alors rions un peu de cette [robe] qui ne s’enfile que par la tête (parce que les hanches ne passent pas). Cet été, j’ai cousu une robe à pois dans un patron Lisette, et comme elle m’allait vraiment bien, je me suis dit qu’une version hivernale serait super. Quand on a un patron «valeur sûre», on fonce tête baissée. Alors j’achète un jersey noir au Fabricville, jersey laineux imprimé dans la lisière, qui me fait complètement craquer pour son côté ethnique discret. Pour moi, la discrétion de ce genre de motif est indispensable, car mes vêtements doivent durer le plus longtemps possible. Donc pas de choses trop trop à la mode, sinon, je déteste mon vêtement trop rapidement.

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J’ai scrupuleusement fait cette version à l’identique de la précédente… sauf qu’au moment du premier essayage, je me suis rendu compte que je n’entrais pas dans la robe, ou alors au prix d’une contorsion monumentale en l’enfilant par la tête. Ne parlons pas du déshabillage: sans l’aide de mon chéri, je serais encore coincée dedans. J’ai donc réessayé la version à pois de cet été pour voir si c’était une prise de poids abrupte qui faisait que je n’entrais plus dans le modèle. Ben non, la robe à pois me va (encore) comme un gant. Après réflexion et observation du comportement du jersey noir (parce que du jersey, c’est élastique, d’habitude), j’ai fini par comprendre que d’avoir coupé le tissu dans le sens où je l’avais coupé, pour avoir le motif dans le bas de la robe, avait créé une tension qui «rétrécissait» le tissu.

Ce qu’il y a de bien avec les patrons Simplicity, c’est leurs gigantesques marges de couture (1,5 cm). D’habitude, ce gaspillage de tissu m’énerve un peu, mais là, j’ai béni ces marges pour aller leur raboter les centimètres qui me manquaient. Le résultat? MMMmmmm, comment dire, beaucoup, mais alors beaucoup plus sExy que je ne le voulais au départ… J’ai décidé de ne pas la porter à Noël pour m’éviter des remarques du type «alors, tu attends ton petit 3e?»

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Sur la photo ci-dessus, j’ai arrêté de respirer pour rentrer mon ventre et on voit très bien les petits plis à la taille qui montrent pas A + B que la robe est trop étroite pour descendre sur mes hanches.

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La fermeture-éclair gondole dans le dos, encore une fois, à cause du tissu qui tire trop.

Mais quand même, j’adore l’imprimé de cette robe, j’en suis raide-folle-amoureuse. Peut-être que je porterai cette robe avec la veste, pour cacher le fait que mes épaules craquent en haut. À voir. C’est surtout qu’on a beaucoup besoin d’oxygène quand on veut parler fort à toute sa classe… et si je m'évanouis en classe parce que ma robe m’empêche de respirer, est-ce que c’est considéré comme un accident du travail?

Quant à la veste, c’est Haussmann lady de C’est dimanche que je vous présente. Je dois un énorme merci à Mme Reloux de m’avoir offert ce patron, au cœur d’un échange improvisé. Merci, merci, merci (et vive la blogo!) Le tissu est un lainage mauve, rayé blanc, du Fabricville: je voyais à cette veste un petit air«Chanelisant».

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J’ai beaucoup aimé coudre cette veste: au cours de la confection, j’y ai vu particulièrement le commentaire que s. Alma faisait « Vous ne le voyez peut-être pas, mais c'est un tournant dans mon travail... […] un modèle pour femme. […] Un blouson, mais avec des détails couture. » Un modèle bien taillé – j’ai coupé le mien en 40, pour avoir de la place – pas plus compliqué que Victoria street. Poser la fermeture à glissière est super facile, vu qu’elle s’ouvre complètement. Pour les têtes manches, j’ai préféré coudre à 1 cm de marge de couture plutôt que 0,75 cm, je trouve que ça rentrait plus facilement l’embue sans faire de petits plis.

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J’ai vraiment aimé coudre la doublure (ici, entièrement doublée en vrai tissu à doublure et passepoil noir).

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J’ai surpiqué les plis plutôt que de les fixer avec un bouton, la surpiqûre étant plus dans cet état d’esprit Chanelisant que je recherchais.

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Mes quelques critiques ne concernent que les choix éditoriaux du patron. D’abord, je trouve que des marges de couture de 0,75 cm pour un tel modèle, c’est trop peu. Sachant que celui-ci est destiné à du lainage et que le lainage s’effiloche toujours un peu, on se retrouve vite avec des marges de 0,5 cm: c’est propice à l’autodécousage des coutures si elles subissent trop de tension. Donc pour une prochaine réalisation du modèle, j’augmenterai les marges. D’autre part, les manches sont un peu trop larges à mon goût. Finalement, je pense qu’avant de faire les lignes de surpiqûres de la ceinture (8 dans mon cas), il aurait peut-être été mieux de bâtir la ceinture en quelques points stratégiques pour éviter qu’elle ne s’étire. Cet étirement est assez visible sur mon tissu clair et c’est un petit détail qui me chicotte.

Mais quand même, je crois que je peux dire merci à la veste d’avoir sauvé la robe, non?

8 décembre 2012

Où je rêverais d’être néologiste

Un petit ensemble pour ma plus grande, un peu plus BCBG que ce que je couds habituellement. Mais pourquoi pas. J’ai aussi cousu du rose. Il me semble que c’est une couleur bien rare sur ce blog. Il y’a un début à tout. Et ça fera un truc habillé pour Noël.

Beaucoup de plaisir dans cette couture (vous savez, beaucoup de plaisir, c’est quand tout tombe parfaitement, quand toutes les explications sont claires comme de l’eau de roche, c’est aussi quand la couturière ne fait aucune bourde –> donc que je peux apposer fièrement la mention « aucun découd-vite n’a été maltraité durant l’assemblage de ces vêtements, il n’a servi qu’à ouvrir les boutonnières », ainsi qu’un bon point pour «absence totale de noms d’oiseaux»).

C’était l’occasion de travailler avec de nouveaux patrons et de jouer au même jeu que ma «jumelle» américaine, Ana Sofia, en combinant du Oliver + S avec du p&m , pour obtenir un genre de pOliverSm.

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Je vous montre d’abord la jupe, qui n’est en fait pas juste une jupe, mais une jupe-short (Badminton skort d’Oliver + S). Ils appellent ça une skort (skirt+short) en anglais; ils sont trop bons pour former des mots-valises, mes voisins du sud. Pour le coup, ça me donnerait presque envie d’appeler ça une jort ou une shupe. C’est un modèle escalopé (scalloped) dans le bas, très rapide et très facile à coudre (ce bord vous rappellera d’ailleurs peut-être le superbe patron de manteau que Christine vient de sortir! ).

Le rendu est tout à fait ce que j’avais en tête, car l’hiver ici, les enfants enfilent des pantalons de neige par-dessus leurs vêtements, ce qui est inconfortable avec nombre de modèles de jupes (on oublie la jupe d’écolière, qui s’amoncèle a l’entrejambe dudit habit de neige).

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Je trouve ça super d’avoir cousu un tel modèle, parce que maintenant, je peux transformer n’importe quelle jupe en jort (ou en shupe..). Je songe déjà à d’autres versions, éloignées de ce modèle scalloped, en ne conservant que le short et la ceinture; et en variant la jupe (à plis, à froufrous, à fronces, etc.)

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Pour la blouse, vous aurez reconnu Colombine. J’ai utilisé ce tissu rose à pois gris de FDS, que Karine elle-même m’avait offert l’an dernier. Un bien joli coupon, mais que je ne me résignais pas à couper, trouvant qu’il avait un peu trop un air de chemise de nuit. Il ne fallait pas se planter sur ce coup-là. Donc Colombine, romantique juste ce qu’il faut. Et pour le coup, je suis loin d’être originale, parce qu’elle aussi a eu la même idée, avec ce tissu!

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Je l’ai taillée en 6 ans pour une costaude fille de presque 5 ans. J’ai bien fait, les manches sont à peine trop longues, et la carrure est impeccable (merci Karine, pour ce petit conseil).

Première partie de la séance photo: on prend sagement la pose pour maman.

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Deuxième partie de la séance photo: on répète le spectacle de danse de Noël.

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Et voilà!

En préparation pour moi: une PRN de Noël, à saveur ethnique.

11 novembre 2012

matriochka

Une couture pour ma plus jeune, qui m’aura donné bien du fil à retordre (la couture, pas ma plus jeune, quoique…). C’est que, pour cette couture, j’ai fait un très mauvais choix de tissu et j’en ai payé le prix, lors de l’exécution. Notez bien que le mauvais choix, c’est peut-être aussi le mauvais choix de couturière. Je n’étais pas vraiment dans les meilleures dispositions ces derniers jours pour négocier avec mes frustrations. Au final, c’est joli comme tout. Mais commençons par le commencement.

Un très joli lainage, acheté au Fabricville, pile dans les coloris que je cherchais. Un très joli patron, trouvé chez p&m, Slava, jolie robe qui tourne et qui est bien dans la thématique du moment: un vêtement facile à soulever pour les voyages au pas de course vers les lieux d’aisance. Rien de mieux qu’une robe courte pas trop sérieuse pour habiller la midinette en bobettes, qui court forcément, parce qu’on court tout le temps quand on a 2 ans.

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La galère, je vous la raconte, parce que 1) je veux que vous cousiez aussi une Slava, elle est trop mignonne, mais 2) je ne vous souhaite pas les mêmes erreurs de que moi, imputables à ce fameux mauvais choix. Donc le  lainage tissé, c’est bien, c’est joli, mais… couper la fente dans le dos et  piquer le plus près du bord est une mission impossible avec un lainage «effilochant». J’ai eu beau piquer avec le point triple de ma machine, au moment du retournement, tout s’est défait. J’ai recommencé, j’ai persévéré. Mais impossible, ça s’effiloche trop (ou alors il fallait piquer plus loin du bord, auquel cas on finit avec une fente de 3 cm de large –> pas joli). J’ai donc cousu à points invisibles cette partie-là. Je songe à entoiler ce genre de tissus à l’avenir, dans les parties qui doivent être retournées. Je testerai et vous en donnerai des nouvelles. Je sais queCaro vient de vivre la même chose que moi, dans sa cabane. On est dues pour une thérapie de groupe.

Toujours en rapport avec le lainage mentionné plus haut. Les passants dans ce tissu se sont avérés trop gros, trop serrés.  Alors au moment d’y glisser la jolie ceinture couleur rouge brique, j’ai obtenu un visuel tout à fait involontaire: la ceinture se trouvait pliée, comprimée dans le passant, donnant une image inesthétique de la taille. N’ayant pas l’envie de refaire des passants plus longs, j’ai préféré réduire la taille de ma ceinture en cousant cette fois avec une marge de 1,3 cm plutôt que de 1 cm.

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(Ok, je passe pour une maniaque, mais vous le voyez, le pli de la ceinture… Le problème, c’est que si je laisse un défaut dans un vêtement que je couds, je m’en veux toutes les fois que je le regarde… et donc il passe sa vie dans le placard…)

Et ouf, je respire, sur la photo ci-dessous, la ceinture est pile de la bonne taille.

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Et zoom sur le bouton peint, il est trop beau (toujours de ma collec’ de boutons précieux).

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Mais, mais, mais… j’ai quand même commis quelques bons coups avec ce modèle. D’abord, je n’ai pas eu besoin de dégainer l’aiguille pour coudre les bretelles à la main. J’ai simplement repris la technique miraculeuse du patron dela robe scirocco de Figgy’s. Et puis, j’ai assorti la robe avec les guêtres Iris de lou&me. Merci beaucoup, Lydie, pour ce patron gratuit. Elles ne serviront pas à grand-chose dans le contexte de l’hiver québécois, mais bon, le futile fait plaisir, le futile fait du bien.

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Dentelles offertes par Madame papillon & mandarine, petits boutons de chez RixRax et tissu de l’intérieur en French General, La petite école, de chez Effiloché.

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Je vous avais dit il y a un mois qu’il n’y aurait plus de photos en extérieur avant un bon bout de temps, mais le beau temps traîne un peu par ici, alors que nos voisins du sud ont déjà eu leur première tempête de neige. Un peu de luminothérapie ne fait pas de mal, surtout en novembre.

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Voilà, je fonds devant ma puce. Je ne sais pas, on dirait qu’elle est sortie tout droit d’une autre époque. L’habiller, c’est à n'en pas douter jouer à la poupée.

14 octobre 2012

de discrets retours dans le passé

Un et un seul fil conducteur pour cette mini-minus-collection pour petite fille en 5-6 ans: utiliser de vieux, très vieux boutons, partout, partout. Les mettre en valeur. Leur donner la vie en 2012 que personne ne leur a offerte il y a des décennies. Ces boutons, ils arrivent de mon grand-père. Pas le choix, je viens d’une famille de textile; mes deux grands-pères y ont travaillé, dans le textile, à Lyon. Ils sont beaux,ces boutons, comme le beau n’existe plus. Ils sont dépareillés, leurs couleurs sont passées, leurs dessins sont effacés. Et c’est pour ça que je les aime.

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Pour commencer, une Phekda* de Grains de Couture. C’était le patron du livre qui m’attirait le plus dès le premier feuilletage. Seulement, je cherchais le tissu qui allait la mettre en valeur… vous savez ce que c’est… vous traînez dans les rayons de votre boutique de tissus,vous touchez, vous froissez, rien ne vous plaît… Sauf qu’en fait, sans le savoir, ce tissu, je l’avais depuis toujours dans mon placard. Je vous ai dit que je n’avais presque pas de stock de tissus, mais je me retrouve parfois avec des métrages excédentaires (je suis à la lettre la consigne sur l’enveloppe du patron, qui est parfois plus que généreuse). Bref, j’avais acheté ce drôle de tissu il y a 3 ans, un tissu «mémoire» – c’est le nom- dans lequel je m’étais taillé une veste L dans le livre 175 (référence des JCA). Honte à moi, je ne l’ai jamais postée sur la blogo. Je répare l’erreur immédiatement, parce qu’en fait, je la porte tout le temps, surtout quand j’enseigne, et mes étudiantes fashionistas, 10 ans plus jeunes que moi viennent souvent me demander où je l’ai achetée (vous faisiez ça, vous, demander à vos profs de fac d’où viennent leurs fringues???!!)

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Fin de la digression.

Donc ce tissu mémoire, je l’avais sur mon unique tablette de tissus, et il m’a fallu tout un déclic pour comprendre que c’était LUI, le tissu de Phekda. Il n’est jamais trop tard, le livre d’Ivanne est sorti en novembre 2011. Chez moi, la gestation des vêtements, c’est 11  mois. Minimum.

Alors pour les détails techniques, 4 minuscules personnalisations du modèle. 1/ j’ai fait un rabat de poche passepoilé arrondi; 2/ j’ai remplacé la patte par une martingale au dos, en lainage brun, pour casser l’aspect hyper moderne du tissu «mémoire»; 3/au lieu d’un ourlet rapporté en bas, j’ai fait un ourlet parementure, pour obtenir un ourlet large (je vous dois un tuto à ce sujet… quand j’aurai du temps…); 4/une sous-piqûre pour la parementure, parce que c’est bien évident qu’on ne peut pas vivre sans sous-piqûre une fois qu’on y a goûté (n’est-ce pas, Caro?)

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Pour accompagner Phekda, ma fille a honteusement copié sur moi.  Eh oui, j’avais un short, il lui en fallait un, forcément. Pour mémoire, elle n’a pas encore 5 ans. Alors quand on a besoin d’un patron de short pour enfants, on regarde chez Madame p&m, le patron Ella, bien entendu. Eh bien vous savez-quoi?Une adorable fée m’a offert ce patron, comme ça, comme une fleur, une pure surprise, je ne pensais même pas que c’était possible, autant de gentillesse. Juste à l’écrire, j’en suis encore émue. J’ai eu des semaines très pénibles au travail et recevoir ce cadeau (ainsi que d’autres merveilles) a tout bonnement eu l’effet de me ragaillardir, de retrouver l’énergie pour avancer, pour me dire que tout irait mieux une fois que le 12 octobre serait passé.

Alors ce patron Ella, j’en ai pensé quoi? Eh bien, il a tout pour satisfaire ma maniaquerie des détails. C’est dingue comme on peut passer du temps sur un si minuscule bout de vêtement, quand même! Donc le tissu, un lainage gris très souple vient du Fabricville. Et le tissu «coq de Granville» est un vieux Alexander Henry, de 2008 (pour celles qui ont la mémoire des tissus, s. Alma avait fait sa toute première Oslo en Granville, les tous premiers m0dèles C’est dimanche, ça m’avait marquée, je commençais ma dépendance longue durée à la couture, donc j’avais acheté un fat quarter de cette collec’, chez Effiloché… que je n’avais pas encore utilisé… quand je vous dis que la gestation, chez moi…ça peut être long).

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J’ai omis le passepoil du modèle, je voulais vraiment le fini aux plis nets, précis que mon fin lainage permettait. Et puis ma nouvelle machine à coudre est tellement bonne pour faire des surpiqûres impeccables, régulières, que j’ai voulu exploiter tout son talent.

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Plutôt qu’un système de fermeture avec un bouton/boutonnière, deux boutons pressions sont cachés dans le repli de la «braguette».

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Alors place aux photos portées (j’avoue d’ores et déjà que j’aurais aimé présenter aujourd’hui une blouse parfaite pour aller avec ces deux morceaux, je voyais une Colombine, une Oslo ou une Capella). Bon, mais j’ai manqué de temps. Et Halloween est proche. J’ai des costumes à coudre.

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Petite note pour celles qui se demanderaient… les bottines viennent de chez Camper (on a une superbe boutique de la marque – la première en Amérique du nord - sur la rue Ste-Catherine, pour mes lectrices québécoises). Et note supplémentaire aux gens de Camper, si vous passez sur mon blog: mais pourquoi donc ne faites-vous pas cette paire en 39??? Je veux les mêmes!!!

Et sinon, sachez que ces clichés sont les derniers de 2012 en extérieur, il fait vraiment trop froid maintenant. D’ailleurs, on a déjà vu nos premiers flocons… le 11 octobre…

26 septembre 2012

le bûcheron urbain

Après avoir passé l’été à me battre contre des ours à mains nues  - en vrai, autour de notre tente ne se sont pressés que des lapins, des putois, des ratons laveurs, des tamias et une biche – ma blouse chérie d’amour en plumetis blanc est sortie déchiquetéeen vrai, elle s’est déchirée alors que je m’étirais dans l’auto pour attacher ma grande à l’arrière, futée. Le short est toujours impec, ne vous en faites pas.

Comme j’avais de toute façon l’ambition de me faire un short d’hiver – devrais-je dire un short d’octobre, peut-être mettable la première semaine de novembre aussi, je ne suis pas maso au point de porter de petites choses quand il fait -10°C – je me suis lancée de nouveau dans ce patron Lisette 1879. Inspirée au départ d’un short bimatière vu chez Simons, j’ai simplement repris l’idée de la ceinture en suédine et des larges passants décoratifs. Tous les tissus de ce billet arrivent du Fabricville.

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Petite frustration: j’ai posé une fermeture éclair, qui ne sert à rien finalement, parce que la suédine est extensible (quelle horreur à coudre, je n’ai même pas le bon pied de biche) et le short s’enlève tout seul… sachant que j’ai galéré à la poser justement à cause de la suédine + changement de fil en plein milieu pour garder les fils assortis au brun et au gris.

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Mais, porté, mama mia, il est toujours aussi chouette!  Il faut dire que j’apprécie toujours le confort d’une taille basse. Vous voyez ici la version portée avec la blouse à carreaux (plus de détails concernant la blouse dans la suite du billet).

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Vu de l’arrière avec les pinces qui flattent (et il y a un fil qui est resté accroché sur le revers, hum hum, le verrez-vous?).

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Mais il peut aussi être plus «habillé» avec un petit pull fin noir. Quand je dis habillé, je ne dis pas université- compatible, tout de même, mais quand même assez pour sortir chez des amis.

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Porté avec mes bottines Kickers, c’est l’amour fou (et tant mieux, parce que tout vêtement qui ne s’entend pas avec elles risque d’attendre longtemps son tour).

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Et toujours chez Simons, j’ai eu la confirmation que le look bûcheron était autorisé cette année (je ne feuillette pas les magazines de mode, alors je suis toujours loiiiiiin dans les tendances. Ce n’est qu’en boutique et sur vos blogs que j’apprends avec 18 trains de retard que cette année, on porte du bordeaux, parce que le moutardeest tellement février 2012). J’imagine que c’est par association d’idées avec la mode amérindienne, on reste dans le champ lexical du trappeur, du roots, de Roch Voisine-seul-sur-le-sable.Quoi qu’il en soit, je me suis autorisé un rêve de toujours: la blouse de trappeur à carreaux, en coton doudou (après, qu’on ne vienne pas me dire que je n’ai pas réussi mon intégration dans ma société d’accueil). Et voyez-vous, quand je la porte, j’ai bien envie de rester collée sur le canapé, plutôt que de partir à la chasse à l’orignal.

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J’ai taillé les empiècements devant et dos en biais, histoire de ne pas avoir de mauvaise surprise de raccord de carreaux qui aurait de toute façon été impossible.

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Je suis raide dingue de cette encolure carrée.

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Raccord impec des carreaux, pas évident quand les manches sont coupées en 2 parties…

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Et avec le short, voilà!

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Pour parachever ma silhouette, je me suis (re-)mise au tricot. J’avais appris quand j’avais 6-7 ans, je crois. C’était en CE1 ou en CE2, je ne sais plus trop, mais je n’étais pas allée beaucoup plus loin que le point mousse. Donc j’ai commencé en douceur avec un trendy chale (il est encore trendy, lui? pleaaaaase dites-moi que oui!) Il est en laine écotweed de Plassard, acheté chez De Serres, coloris gris chiné.

Bon, c’était un essai: j’en suis encore à la phase de réflexion le tricot, je m’y mets sérieusement ou pas?

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Comme le patron Lisette 1879 est LE patron de short pour adulte à avoir absolument dans toute collection de patrons qui se respecte, je me propose de vous l’offrir. Et je n’offre pas un patron, mais deux patrons!  En fait, j’ai un exemplaire en 34-42 (pochette 1) et un autre en 42-50 (pochette 2). Donc si vous voulez qu’un patron gratos arrive dans votre boîte aux lettres, laissez juste un petit commentaire ici en précisant si vous concourez pour la pochette 1 ou la pochette 2. Je vous laisse ci-dessous le tableau des mensurations pour que vous choisissiez votre version (sachant que faisant un 38 français, je me taille plutôt les versions 40-42)! Je tirerai au sort le 6 octobre mes deux gagnantes.

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L’argument ultime pour que vous convaincre de participer à ce tirage, c’est d’aller zieuter du côté de la super version de la blouse de Caro de la Cabane d’Elilou!

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