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Autant en emporte l'automne

9 juillet 2013

flavescent

Mon Dieu, ce blog est tout poussiéreux. Entrez, entrez, pas besoin de vous essuyer les pieds, c’est déjà assez laissé à l’abandon comme ça. Vite, un coup de balai, on enlève les toiles d’araignées, quelques passages du plumeau, on ouvre les fenêtres pour aérer. Ouf, ça va un peu mieux. Vous sentez? Ça sent les fleurs!!!

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Donc je disais quoi, déjà? Ah oui, blog à l’abandon, pauvre de lui. Je reviens avec une jupe pour moi. Gracieuseté de ma maman qui est venue me voir avec 3 patronsDeer&Doe dans ses valises. Le ravissement à l’ouverture de cette charmante pochette et à la lecture de ce joli livret m’a parfaitement appâtée – oui, je suis faible devant tout ce soin – si bien qu’aussitôt mes parents partis pour l’aéroport, je me suis mise à la couture d’une Chardon.

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Il est vrai que Chardon est noté débutant, mais rien n’empêche d’y ajouter quelques difficultés, comme le propose Éléonore. Pour ma part, c’est l’ajout d’une doublure pour compenser le côté très très transparent de mon voile de coton. Ma doublure - elle aussi en voile de coton - étant froncée, je crois que ma Chardon est encore plus bouffante que ce qui est prévu. Tissus et mercerie du Fabricville, le tout pour un minuscule 8$.

Devant.

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Dos.

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Bilan des courses: une jupe que je n’avais pas vue venir, me demandant bien comment les patrons Deer&Doe feraient à ma silhouette. Ce qui est bien, c’est que la surprise est très très positive. Sous ses larges plis qui pourraient donner une allure de jeune fille sage ou de grenouille de bénitier, au choix, elle est en fait hyper féminine.

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Comme j’ai fait la version courte, pas sûre qu’elle soit boulot-compatible, par contre (bien que certaines de mes étudiantes soient parfois en micro-short, mais bon, pas la peine de leur faire concurrence).

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Cette jupe a été créée pour aller avec un sautoir arrivé tout droit de L’épicerie de la Sardine. J’ai 3 sautoirs créés pas Nathalie – Nathalie, c’est une ensorceleuse qui a de la poésie qui lui sort non seulement de la bouche, mais aussi des doigts.

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Et parce que noir c’est noir et que j’aime le bleu, pour rendre la tenue un peu moins habillée, portée avec une petite chemise en jean Calvin Klein que j’ai depuis des lustres dans ma garde-robe et qui fait bien le lien avec le sautoir (et la bandoulière de l’appareil photo… hum, hum):

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Merci, Éléonore, pour ce beau patron pour femme. Encore un bon prétexte pour mettre de moins en moins les pieds dans les boutiques de prêt-à-porter.

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1 juin 2013

Le tapis rouge des demoiselles insectes

Celles (et ceux, oui, oui, je sais que deux trois messieurs viennent visiter mon blog, pas besoin de vous cacher) qui suivent mes coutures depuis quelque temps ont peut-être remarqué que mes choix d’imprimés sont assez conventionnels. Il y a les unis, bien sûr. Les carreaux, toutes sortes de carreaux. Et les petites fleurs, toujours de jolies fleurs. On trouve aussi les graphiques, généralement des pois ou des ombres chinoises.

Mais jamais je ne m’étais lancée dans les animaux. Pas de gigoteuse à éléphants roses. Pas de peluche trop mignonne en forme de kangourou ou de coussin doudou en girafe. J’ai toujours maintenu une certaine distance avec l’animal (est-ce le temps d’entamer une psychanalyse?)

Et finalement, il m’est arrivé un truc incroyable. Le jour de la fête des mères (prétexte parfait pour obtenir tout ce qu’on veut). J’ai trainé ma smala au Effiloché où j’ai eu un coup de foudre dingue pour un imprimé coccinelle (Oops a daisy, par Keiki, pour Moda).  Comme par hasard, ce n’est pas un vrai de vrai imprimé «entomologique», les coccinelles sont plutôt graphiques, de loin on dirait des pois complexes.

Et puis, trop bien, cet imprimé japonais, réellement japonais du Japon, venait en deux fonds: un à fond blanc et un à fond chocolat. De quoi s’amuser, hop, 1 m de chaque dans mon panier. Alors me voilà, aujourd'hui, à vous présenter ce que j’ai fait de ces imprimés (et il m’en reste un peu).

Un polo, imprévu, et puis finalement. Le rouge, hein, quand on en trouve deux pareils, on ne se fait pas prier. C’est toujours le patron Jalie, déjà utilisé pour le défi polo, mais ici en taille 5 ans. Parfait encore une fois, aucune mauvaise surprise. En jersey rouge, cadeau de l’arrière-grand-mère.

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Ensuite, un petit haut que je voulais coudre l’an dernier, mais j’ai manqué de temps, l’été était trop beau. Il s’agit du Badminton top de Oliver + S. Relativement facile à coudre et surtout, magie encore une fois de ces patrons: pas de couture à la main.

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Ci-dessus, c’est la photo m’as-tu-vu à destination de mes lectrices françaises: j’avais tellement de soleil que j’ai été obligée de fermer les rideaux pour prendre mes photos. Non, non, on ne tape pas… Et puis, ça ne sert pas à grand chose que je fasse ma crâneuse: il fait si chaud que mes filles sont dégoulinantes de sueur sur les photos portées. La classe.

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Pour accompagner ces deux hauts, une jupe droite, encore de Oliver + S, mais cette fois-ci, c’est la Sailboat skirt. Patron que j’adore littéralement, hyper simple, bien conçu, à la coupe élégante, mais aussi sportive. Parce que lorsqu’on est enfant, on ne peut pas avoir l’air trop chic non plus. Il y aura bien de belles années plus tard pour se donner des allures de dame.

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…encore ce rayon de soleil…

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Taillée dans un reste du tissu utilisé pour faire ma Victoria Street, il y a 2 ans. Boutons de ma collec’ vintage.

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Pour finir, j’ai ressorti un de mes premiers patrons pour mettre à l’épreuve son caractère évolutif. Milano, deC’est dimanche pour vous servir. Il est en taille XS, pour donner une robe de 2 ans et un top de 6/8 ans. Ça tombe bien, ma plus jeune s’habille en 2 ans et ma plus vieille en 6/8 ans (elles ont 2 ans et demi d’écart, mais en vêtements, c’est plus de 4 ans de différence.) Si je vous dis que c’est le vêtement que je préfère dans cette petite collection colléoptèresque, vous comprenez?

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Bretelles en velours milleraies très fin marron (non surpiquées, ça aurait fait bizarre sur les raies du velours);  bandes en plumetis blanc, à nouer.

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Portée en robe par la plus jeune:

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La photo de dos, juste pour les cheveux. On est allés les faire couper il y a 10 jours, pour la première fois. Ma coiffeuse pensait que cette première coupe serait fatale aux bouclettes de bébé (ça avait été le cas pour mon aînée). Et les bouclettes ont survécu

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Portée en tunique par la plus vieille (avec un micro-short en-dessous, qu’on ne voit pas forcément sur les photos…)

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P.-S.  La fête des mères, en Amérique du nord, est 2 semaines plus tôt que celle de la France. Donc, non non, je ne suis pas plus productive qu’il faut,  je couds tous ces morceaux depuis quelque temps…

12 mai 2013

le tour du chapeau

S’il y a bien une chose que j’ai remarquée depuis que je vis au Québec – et que j’y suis maman – c’est que les enfants portent toujours quelque chose sur la tête. L’hiver, c’est la tuque qui les protège du froid. En automne et et au printemps, ce sont de petits chapeaux de mi-saison, moins chauds que la tuque, mais qui protègent tout de même des températures plus fraîches. Et en été, ce sont des casquettes ou des chapeaux à larges bords qui cachent un peu le soleil. Les enfants portent tellement souvent des chapeaux ici, que ma fromagère – salut, Francine! – a remarqué pour la première fois la semaine dernière que j’avais une fille blonde et une autre, châtain (et pourtant, vous imaginez bien qu’une Française immigrée va plus que souvent à sa fromagerie).

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Je ne me souviens pas, de mon enfance en France, y avoir porté autant de couvre-chefs. Mais peut-être est-ce parce que je suis d’une autre époque. Donc, question à mes lectrices françaises, qui vivent dans la France du 21e siècle: vos enfants ont-il la tête habillée à chaque sortie à l’extérieur?    

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Ce que vous voyez ici, c’est un bob, réversible. C’est dans mon karma, cette saison-ci,le réversible. Un côté kaki et un côté en liberty Fairford bleu. Les deux tissus ont été choisis par ma fille. Je trouve qu’elle a bon goût, à 5 ans.

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Bonne nouvelle si vous voulez le même: le patron du bob est gratuit,ici. J’ai simplement augmenté la taille de la visière en ajoutant 3 cm au pourtour du patron, comme vu ici et .

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La petit déco sur le côté, bonne nouvelle encore une fois: le patron gratuit est disponibleici.

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Il s’agit d’un genre de nœud pap’ accordéoné.

C’est premièrement du plus bel effet. Et deuxièmement, c’est original, ça change du traditionnel nœud en carré, juste resserré dans le milieu.

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J’ai dissimulé un bouton pression de chaque côté du bob pour pouvoir mettre le nœud pap’ sur un côté comme sur l’autre.

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Et l’idée d’ajouter un nœud pour décorer, c’est encore de ma grande.  Je crois bien que je vais désormais la laisser participer à la création de ses vêtements.

4 mai 2013

Héliothérapie

Un modèle qui me tentait depuis longtemps, parce qu’il laisse un accès des plus attirants à la petite peau toute douce de ma plus jeune. Une Alcyone, deGrains de couture pour enfants en taille 2 ans.

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Plastron en liberty meadow rouge (Marché St-Pierre, il y a 1000 ans), et gabardine de coton entre le kaki et le taupe, coton rouge tissé duFabricville, boutons de chez Rix Rax. Petite modification dans les dimensions: l’empiècement devant est agrandi de 1,5 cm vers le haut. Je trouvais que les bretelles bâillaient sur les photos du bouquin et je me suis dit qu’en remontant le plastron en hauteur, ça laisserait moins de jeu aux bretelles.

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Bretelles bicolores, gros plis plats cousus sur quelques centimètres.

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Toutes les autres photos sont sur mannequin directement.

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C’est bien plus joli qu’à plat, tout le volume apparaît quand Alcyone est portée.

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Crème solaire obligatoire.

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Voilà, encore un coup de cœur.  Un superbe modèle, aussi. Et sa propriétaire l’adore. Que demander de plus?

28 avril 2013

Vous prendrez bien un peu de pissenlits?

Trop contente de voir les pissenlits ressortir – même si mon voisin les chasse, les déteste, les houspille. On l’a mérité, au Québec, notre printemps.

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On poursuit avec  la couture d’été: un short Ella (p&m) en 2 ans, longueur 3 ans pour ma puce microscopique de  2 ans et demi. En vrai, elle est si menue que les mensurations du 2 ans sont encore trop grandes pour elle, mais j’ai bon espoir que le gavage au barbecue estival lui fasse prendre quelques grammes.

Il est en tissu Grains de maïs, acheté lors de la vente occasionnelle qu’Ivanne a faite de ses tissus. Tissu un peu difficile à travailler, car il s’effiloche beaucoup, mais franchement si beau que ses jolis reflets irisés m’ont vite fait oublier son défaut! La ceinture est en crépon beige, acheté au Fabricville.

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Comme avec ma version précédente, je n’ai posé aucun passepoil. Des surpiqûres font le travail.

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La ceinture intérieure est en popeline orage FDS.

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Pour les observatrices, j’ai sous-piqué l’intérieur de la ceinture, pour une plus jolie finition, d’où les 2 piqûres parallèles (celle en dessous étant celle de l’élastique).

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Petit détail que personne d’autre que moi ne remarquera jamais, je n’ai même pas réussi à le prendre en photo, c’est dire… J’ai surpiqué au point triple le tour de la ceinture, avec deux fils différents. Dans la bobine, j’avais du fil mauve et dans la cannette, du fil gris foncé…

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Séance photo sur le thème de la banane pelée. Eh oui. J’essaie de renouveler mes thématiques. On a déjà fait les pommes une fois, la mandoline deuxfois. Ça me prend des choses qui ne tâchent pas.

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Pour accompagner le short, un chapeau-cloche b du  livre 270 (référenceJCA). À l’intérieur, un lin rose pâle, rescapé d’une tunique Chattawac du siècle dernier (comprendre ici que j’avais cette tunique ado dans les années 1990, mais qu’elle a fait son temps …).

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Ma conscience écolo et ma paresse m’ont même fait récupérer la petite ceinture de la tunique pour faire le lien du chapeau.

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Le printemps semble enfin arrivé à Montréal. On vous offre quelques pissenlits?

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PS: Je suis en feu, y’a jamais eu autant de billets en si peu de temps sur mon blog. Bon, j’avais commencé à coudre pour l’été il y a quelque temps et je prends les photos maintenant. Ceci explique cela.

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24 avril 2013

Épreuve d’argumentation

Aujourd’hui, je voudrais vous présenter un patron de jupe qui est pour moi un vrai coup de cœur. J’espère que vous serez aussi convaincue que moi à la fin de la lecture de ce billet. J’ai des arguments imbattables. Laissez-vous faire, je veux tester mes capacités de persuasion.Qui sait, un jour je serai peut-être politicienne. oUaCh.

Vous avez une fille? Elle aime les jupes? C’est bien, continuez à lire.

La Hula Hoop skirtest une jupe courte, mais pas trop.

Elle tourne.

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Et très bien.

Elle se coud en moins de 2 h.

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Elle ne demande pas de finitions (votre surjet’/pied zigzag reste au placard).

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Aucune couture à la main.

Le patron est un Oliver + S, de la collection des singles. Ça veut dire que 1) pas de mauvaises surprises, la coupe et les explications sont impeccables, 2) il coûte moins de 10 $ et 3) il est envoyé en PDF, donc pas d’attente pour s’y mettre.

Et surtout.

Elle est réversible.

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Et ça, chère lectrice, ça vaut de l’or. Je vous t’explique (on se tutoie, rendu là, non?)

Ta fille, le matin, elle part à l’école/la garderie/un pique-nique de fin d’année. Le soir, tu la retrouves chiffonnée/tâchée. Et c’est normal, on ne s’en offusquera pas. Ça montre qu’elle a joué, qu’elle est heureuse. Et ça te ravit, ton cœur de maman se remémore ces belles journées d’été de ton enfance, attendri. Mais tout de même, la tâche de ketchup, le vert du gazon sur le postérieur, ça te chicote. Alors ni vu ni connu, tu retournes la jupe. Et tu es soudain rassurée. Ta progéniture a l’air fraîche comme la rosée du matin.

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Autre avantage de la jupe réversible. Tu as un conflit de couleurs avec ta fille. Elle n’aime que le rose. Tu peux faire la jupe avec un côté rose et un côté « autre»», selon la couleur de l’année. Ensuite, tu négocies avec elle. Un jour elle la porte côté rose, le lendemain, couleur de ton choix (pour que ça marche, tu t’assures qu’elle soit tâchée sur le côté rose, quitte à faire la tâche toi-même).

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Et regarde: tu peux même coudre les élastiques assortis (réversibles, eux aussi, on reste dans le thème). On trouvele patron gratuit ici (parfait pour liquider tes chutes).

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Du coup, comme j’avais trouvé la première trop facile à coudre – et que ma fille est en pâmoison devant ce modèle – je me suis lancée dans  une version plus élaborée, mettant à l"épreuve les capacités de brodeuse de ma machine. J’avais beaucoup aimé les lignes de broderie en bas d’une jupe vue chez Grains de Maïs (le modèle 22, si vous le cherchez dans son post à  rallonge!), idée reprise plus tard parMme des Étoiles et des Pois (et peut-être chez d’autres, je n’ai pas beaucoup navigué sur la blogo ces derniers mois…)

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J’en ai profité aussi pour passer un coupon de liberty capel bleu ciel dont je ne savais que faire. Il attendait depuis plus de 2 ans dans mon placard. Je l’avais acheté parce qu’il était à 50 %, mais bien franchement, le capel en pastel, c’est trop romantique à mon goût.

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Et portée, est-elle jolie, cette Hula hoop? Pour ma part, je trouve qu’elle tombe vraiment bien et qu’elle a juste ce petit degré de «travaillé» qui fait qu’elle est un peu plus complexe qu’un rectangle élastiqué, mais qu’elle garde tout ce côté épuré et moderne. Bref, un coup de cœur.

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Dernier argument, et non des moindres. Dans ce billet, tu as vu 4 jupes, mais je n’en ai cousu que 2. Et quand on court après le temps, c’est tout de même un joli pied de nez  à nos vies un peu folles.

Alors, convaincue?

8 avril 2013

to-POLO-gique

Quand MuRiel nous a proposé un défi «polo» pour notre homme, je me suis dit que c’était une occasion en or, à ne pas manquer. D’abord parce qu’il s’agit de mon premier défi. Ensuite parce qu’il s’agit de la première couture masculine dans laquelle je me lance (woot-woot, une nouvelle catégorie vient d’apparaître sur mon blog!). Et finalement, parce que coudre un polo => coudre du jersey, textile qui est loin d’être ma matière forte. Donc une bonne occasion de me forcer à élaborer mes techniques quitte à ce que ça implique plus d’utilisation du découd-vite.

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Pour le patron, je savais déjà que j’allais tester celui de Jalie. Tant qu’à être dans les premières fois, autant essayer aussi un patron québécois, pour faire changement. Patron qui m’a coûté un peu cher (une quinzaine d’euros/19$), mais qui contient 27 tailles (du 2 ans à l'homme baraqué): du jamais vu dans ma (courte, mais intense) carrière de couturière du dimanche.

J’ai pris les mesures de mon chum et j’ai taillé dans un restant de jersey gris souris, à son goût. Il trouvait que le col manquait d'envergure, et je l’ai laissé s’amuser à le redimensionner selon ses propres calculs, à l’aide d’un ratio idéal qu’il s’était déterminé, pour donner un petit côté années 70 ou 80, je ne sais plus.

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De mon côté, je me réservais le rôle d’humble exécutrice du patron. Au premier essayage, oups, le polo est malheureusement un peu étroit du ventre, un peu trop « moule bedaine ». Parfait partout ailleurs, cependant: une belle carrure aux épaules. Mais impossible d’élargir les côtés au ventre, les marges de couture sont seulement de 0,75 cm. Puis idée de génie, j’essaie le polo… et il me va super bien! Chéri, je te le pique, on est comme ça chez nous, on fait la même pointure et presque le même poids, il est juste plus grand que moi. Ça arrive assez souvent qu’on s’échange nos fringues.

Je te le contraste de couleur (terme recommandé par l’Office québécois de la langue française, pour parler du color block , héhé), avec une bande jersey corail. Et voilà! Une robe polo pour l’été.

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On excusera la blogueuse couleur blafarde, c'est pas comme si j'avais eu l'occasion de prendre du soleil. Faites un petit effort d'imagination, la robe sera vraiment mieux sur une peau un peu plus dorée... (j’ai bien pensé à m’auto-photoshoper, mais je me suis dis que vous vous en rendriez compte, héhé.)

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Il paraît que je fais 10 ans de moins dans cette robe. Tant mieux. Me manque plus que des petites tennis blanches et des bracelets brésiliens pour compléter mon look de lycéenne.

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Ceci explique cela si vous disiez « Non, mais, elle abuse, elle n’a pas terminé sa patte »: pas de boutons, ni de boutonnière, car la robe n’est pas destinée à être boutonnée.

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Ohhh, mais zut alors, Muriel va me chicaner, je n’ai pas du tout respecté la consigne, on avait dit un polo pour notre homme… et je finis avec une robe pour femme. Retour à la case départ (et au Fabricville pour me réapprovisionner en tissu…), avec quand même en tête maintenant une modification à apporter pour ajuster  le polo. Un simple pli d’aisance au milieu dos règle le problème du polo légèrement trop moulant. Hourra!

C'est lui qui a choisi ses boutons dans ma collections. Et il ne manque pas de goût, ce sont tous des boutons de chez Rix Rax, la boutique où chaque bouton coûte un bras.

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Je ne sais pas trop comment régler ce défaut – surtout que j’ai suivi le mode d’emploi à la lettre – , mais ma machine à coudre a «pincé» les bases des boutonnières. Si vous avez des suggestions... C’est dommage, parce que sinon, les boutonnières sont super bien calibrées, sans aucun défaut.

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J’ai fait pas mal de piqûres doubles, sans avoir d’aiguille double. Et je me dis finalement que ça vaudrait peut-être la peine que j’investisse.

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Petite fente en décalé devant/dos.

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Allez zou, on file dehors, en plein soleil, voir quelques photos sur le mannequin, qui est trop craquant dans son nouveau polo!  Encore une fois, petit effort d'imagination pour l'imaginer sur peau bronzée...

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Et ce polo, il l'aime vraiment! Surtout qu'il a dit, je cite, « qu'[il] le porterait bien sur les terrains de golf, ce qui est tout de même l'occasion la plus classe pour sortir un polo. » Et il l'a même porté la semaine dernière au boulot!

Bien franchement, j’adore ce patron. Le polo est un basique parmi les basiques et quand on possède un modèle parfaitement coupé, il n’y a aucun obstacle à notre créativité pour le décliner en mille versions. C’est un modèle facile, simple, qui a tous les détails qui font de lui un vrai polo: surpiqûres, poches avec ou sans rabats, pied de col, épaulettes. C’est sûr que ça rallonge la durée d’exécution, mais quand on aime, on ne compte pas [son temps]. Je l’ai cousu deux fois de suite, et je ne m’en suis pas lassée: à refaire, et pourquoi pas, dans les plus petites tailles... surtout que de retour d'une visite dans sa famille, je suis revenue avec 2 caisses de jersey (stock perso de sa grand-mère). À suivre...

En attendant, je file regarder les polos que les autres ont cousus, c'est certain que ça va m'inspirer!

17 février 2013

voir double

non, non, mis à part ma myopie héréditaire, je ne suis pas atteinte d’un trouble de la vue. Et pour tester la vôtre, de vue, je me suis dit qu’un jeu des différences serait un bon test. Deux robes, pour deux petites filles, deux petits bébés d’amour nées dans les derniers mois. La première, ma nièce, est née à la mi-octobre. La seconde, une presque nièce (parce que c’est la fille de ma grande amie), est née à la mi-janvier.

Deux robes, parce que ce sera bientôt le printemps. Deux robes, parce que j’aime les plastrons – ma lubie du moment. Deux robes, parce que ce sont de si belles filles qu’elles le méritent bien. Deux robes, pour que cet exemplaire unique existe, vive des deux côtés de l’océan.

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Le modèle: Playdate dress, de Oliver + S, une merveille de patron. Le tissu: daisy flowers, de la collection Citron Grey de chez Michael Miller, acheté chez Fabric.com, avec un service à la clientèle incroyable dont je vous reparlerai. Le plastron est en broderie anglaise de chez Fabricville et le passepoil plat gris (utilisé aussi pour l’ourlet-parementure) vient aussi du Fabricville.

La présentation de ce modèle aux détails raffinés tient de l’inventaire de Prévert:

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Trois petits boutons carrés, bien alignés, pour dire qu’il n’y a pas que les marguerites dans la vie.

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Un beau pli creux pour flatter le bedon rebondissant de ces bébés.

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Un passepoil plat pour mettre en valeur le plastron, deux têtes de manche froncées.

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Des manches trois quart pour que la petite peau fragile ne prenne pas trop le soleil, des petits plis creux pour féminiser le bras.

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Une boutonnière en bride, qui ferme le dos du plastron.

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Un bouton tiré de ma collection de boutons vintage, pour la demoiselle E.

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Un bouton aussi tiré de ma collection de boutons vintage, pour la demoiselle; on dirait une galette au beurre, dorée, qui sort tout juste du four.

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Un ourlet-parementure, sous-piqué et fini à la main.

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Voilà. Pas trop envie de m’en débarrasser, ça fait 10 jours que ces robes trônent dans ma cuisine et que je les regarde. Mais elles ne sont vraiment pas de la taille de mes filles. Alors je vais les laisser s’envoler (littéralement) jusqu’à leur propriétaire…

Édit: une petite propriétaire bien heureuse dans sa robe. La seule critique du modèle: la robe n'étant pas extensible et l'ouverture du plastron étant petite, les mamans se sont plains qu'elle est difficile à enfiler...

30 janvier 2013

intermède

Désolée d’avance pour celles qui venaient ici pour de la couture… mais souvent, sur les blogs que je lis, ça parle de météo, et comme notre météo, au Québec, est… comment dire… spéciale… je me disais que vous étiez peut-être curieux/curieuse de savoir ce qu’on pouvait bien faire pour s’occuper quand il fait - 8000°C…

Fabriquer sa propre glissade privative est une tâche de grande ampleur. Ça demande une série d’événements climatiques très particuliers: une forte chute de neige, un redoux pour faire fondre la neige un peu, une période de grand froid pour transformer en glace toute la neige, et surtout, un Papa très très motivé, qui prend sa pelle et qui modèle patiemment la piste, semaines après semaines. Et zou!

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On accède à la glissade par des escaliers sculptés dans la glace.

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Arrivé en haut, on se place sur une plateforme et on s’installe sur la traîne sauvage.

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On aurait aimé faire la glissade plus longue, mais que voulez-vous, il aurait fallu faire un trou dans la clôture de notre voisin: pas sûr qu’il aurait accepté. Donc on a surélevé un petit rebord pour ralentir la luge.

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On se casse la binette un petit peu, parce qu’on est mal accroché, mais c’est aussi ça qui est drôle!

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Et se dire qu’on peut profiter des joies de l’hiver, alors qu’on vit en ville, même pas à la montagne ou à la campagne, c’est du pur plaisir!

23 janvier 2013

La[robe] qui ne s’enfilait que par la tête et la petite [veste] qui jouait à la grande

Premier billet de l’année. J’ai volontairement coupé ma présence à l’ordinateur ces  dernières semaines, donc je ne suis pas venue autant que je l’aurais voulu vous porter mes vœux dans vos chez vous (roooh, l’allitération en V). Je me rattrape ici, en vous souhaitant une très heureuse année 2013, la santé pour vous et pour ceux que vous aimez, amour et créativité!

Aujourd’hui, une couture de 2012 et une couture de 2013.  La robe (ratée) en 2012; la veste (épatante) en 2013. Je vous montre le pire en premier et le meilleur en second, d’accord?

Comme annoncé dans mon dernier billet, une petite robe noire, ethnique et comique. Alors rions un peu de cette [robe] qui ne s’enfile que par la tête (parce que les hanches ne passent pas). Cet été, j’ai cousu une robe à pois dans un patron Lisette, et comme elle m’allait vraiment bien, je me suis dit qu’une version hivernale serait super. Quand on a un patron «valeur sûre», on fonce tête baissée. Alors j’achète un jersey noir au Fabricville, jersey laineux imprimé dans la lisière, qui me fait complètement craquer pour son côté ethnique discret. Pour moi, la discrétion de ce genre de motif est indispensable, car mes vêtements doivent durer le plus longtemps possible. Donc pas de choses trop trop à la mode, sinon, je déteste mon vêtement trop rapidement.

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J’ai scrupuleusement fait cette version à l’identique de la précédente… sauf qu’au moment du premier essayage, je me suis rendu compte que je n’entrais pas dans la robe, ou alors au prix d’une contorsion monumentale en l’enfilant par la tête. Ne parlons pas du déshabillage: sans l’aide de mon chéri, je serais encore coincée dedans. J’ai donc réessayé la version à pois de cet été pour voir si c’était une prise de poids abrupte qui faisait que je n’entrais plus dans le modèle. Ben non, la robe à pois me va (encore) comme un gant. Après réflexion et observation du comportement du jersey noir (parce que du jersey, c’est élastique, d’habitude), j’ai fini par comprendre que d’avoir coupé le tissu dans le sens où je l’avais coupé, pour avoir le motif dans le bas de la robe, avait créé une tension qui «rétrécissait» le tissu.

Ce qu’il y a de bien avec les patrons Simplicity, c’est leurs gigantesques marges de couture (1,5 cm). D’habitude, ce gaspillage de tissu m’énerve un peu, mais là, j’ai béni ces marges pour aller leur raboter les centimètres qui me manquaient. Le résultat? MMMmmmm, comment dire, beaucoup, mais alors beaucoup plus sExy que je ne le voulais au départ… J’ai décidé de ne pas la porter à Noël pour m’éviter des remarques du type «alors, tu attends ton petit 3e?»

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Sur la photo ci-dessus, j’ai arrêté de respirer pour rentrer mon ventre et on voit très bien les petits plis à la taille qui montrent pas A + B que la robe est trop étroite pour descendre sur mes hanches.

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La fermeture-éclair gondole dans le dos, encore une fois, à cause du tissu qui tire trop.

Mais quand même, j’adore l’imprimé de cette robe, j’en suis raide-folle-amoureuse. Peut-être que je porterai cette robe avec la veste, pour cacher le fait que mes épaules craquent en haut. À voir. C’est surtout qu’on a beaucoup besoin d’oxygène quand on veut parler fort à toute sa classe… et si je m'évanouis en classe parce que ma robe m’empêche de respirer, est-ce que c’est considéré comme un accident du travail?

Quant à la veste, c’est Haussmann lady de C’est dimanche que je vous présente. Je dois un énorme merci à Mme Reloux de m’avoir offert ce patron, au cœur d’un échange improvisé. Merci, merci, merci (et vive la blogo!) Le tissu est un lainage mauve, rayé blanc, du Fabricville: je voyais à cette veste un petit air«Chanelisant».

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J’ai beaucoup aimé coudre cette veste: au cours de la confection, j’y ai vu particulièrement le commentaire que s. Alma faisait « Vous ne le voyez peut-être pas, mais c'est un tournant dans mon travail... […] un modèle pour femme. […] Un blouson, mais avec des détails couture. » Un modèle bien taillé – j’ai coupé le mien en 40, pour avoir de la place – pas plus compliqué que Victoria street. Poser la fermeture à glissière est super facile, vu qu’elle s’ouvre complètement. Pour les têtes manches, j’ai préféré coudre à 1 cm de marge de couture plutôt que 0,75 cm, je trouve que ça rentrait plus facilement l’embue sans faire de petits plis.

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J’ai vraiment aimé coudre la doublure (ici, entièrement doublée en vrai tissu à doublure et passepoil noir).

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J’ai surpiqué les plis plutôt que de les fixer avec un bouton, la surpiqûre étant plus dans cet état d’esprit Chanelisant que je recherchais.

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Mes quelques critiques ne concernent que les choix éditoriaux du patron. D’abord, je trouve que des marges de couture de 0,75 cm pour un tel modèle, c’est trop peu. Sachant que celui-ci est destiné à du lainage et que le lainage s’effiloche toujours un peu, on se retrouve vite avec des marges de 0,5 cm: c’est propice à l’autodécousage des coutures si elles subissent trop de tension. Donc pour une prochaine réalisation du modèle, j’augmenterai les marges. D’autre part, les manches sont un peu trop larges à mon goût. Finalement, je pense qu’avant de faire les lignes de surpiqûres de la ceinture (8 dans mon cas), il aurait peut-être été mieux de bâtir la ceinture en quelques points stratégiques pour éviter qu’elle ne s’étire. Cet étirement est assez visible sur mon tissu clair et c’est un petit détail qui me chicotte.

Mais quand même, je crois que je peux dire merci à la veste d’avoir sauvé la robe, non?

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