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Autant en emporte l'automne
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21 octobre 2013

octobre est presque fini…

… et il n’y a presque plus de feuilles dans les arbres. On voit novembre approcher, et on craint un brin ce mois durant lequel il fait froid, ce mois d’acclimatation à nos frissons. Pour retenir un peu de cet octobre magnifique, de ce soleil qui a encore quelques forces, de ces feuilles qui croustillent  à nos pieds, j’ai choisi la couleur, j’ai choisi la lumière, j’ai choisi la chaleur.

Et je l’envoie à ma nièce, jolie nièce estivale.

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Une Oslo de C’est dimanche, en liberty Betsy fluo-thé (Stragier) et revers en lin bleu nuit (Fabricville).

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Un bloomer des Intemporels pour bébés, modifié pour avoir un plastron sur le devant. L’élastique est glissé de part et d’autre du plastron, pour que celui-ci ne soit pas froncé. Un océan me séparant du bébé, je croise les doigts pour que l’effet soit tel que je le voulais. Boutons de bottine argent du Fabricville, lainage gris de la collec’ de ma maman (elle me l’a apporté de France cet été, et il repart pour Paris ces jours-ci. J’aime l’idée de ces voyages), dentelle offerte par Madame Papillon et Mandarine.

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Un petit lutin de Saint-Élie-de-Caxton, adopté cet été en visitant le village du conteur Fred Pellerin, vient rejoindre la tenue.  Si vous ne connaissez pas ce village, sachez qu’il s’agit du seul endroit au monde où il y a  des «traverses de lutins» (comprenez des passages piétons destinés aux lutins). On y trouve aussi le seul «arbre à Paparmane» au monde (la paparmane est un petit bonbon rond, généralement à la menthe. L’arbre à Paparmane de Saint-Élie-de-Caxton produit spécifiquement des paparmanes roses, une rareté).

Artisanat québécois, La Terre et toi,  par Annie Rousseau. Fait à partir de matériaux récupérés.  Je le trouve vraiment trop mignon, ce lutin.

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Et porté, ça donne quoi?

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Allez, on fait un petit effort d'imagination, je n’ai pas de bébé sous la main pour savoir si c’est joli ou non. Mais mon petit doigt me dit que cette petite fille sera craquante dans sa tenue…

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1 juin 2013

Le tapis rouge des demoiselles insectes

Celles (et ceux, oui, oui, je sais que deux trois messieurs viennent visiter mon blog, pas besoin de vous cacher) qui suivent mes coutures depuis quelque temps ont peut-être remarqué que mes choix d’imprimés sont assez conventionnels. Il y a les unis, bien sûr. Les carreaux, toutes sortes de carreaux. Et les petites fleurs, toujours de jolies fleurs. On trouve aussi les graphiques, généralement des pois ou des ombres chinoises.

Mais jamais je ne m’étais lancée dans les animaux. Pas de gigoteuse à éléphants roses. Pas de peluche trop mignonne en forme de kangourou ou de coussin doudou en girafe. J’ai toujours maintenu une certaine distance avec l’animal (est-ce le temps d’entamer une psychanalyse?)

Et finalement, il m’est arrivé un truc incroyable. Le jour de la fête des mères (prétexte parfait pour obtenir tout ce qu’on veut). J’ai trainé ma smala au Effiloché où j’ai eu un coup de foudre dingue pour un imprimé coccinelle (Oops a daisy, par Keiki, pour Moda).  Comme par hasard, ce n’est pas un vrai de vrai imprimé «entomologique», les coccinelles sont plutôt graphiques, de loin on dirait des pois complexes.

Et puis, trop bien, cet imprimé japonais, réellement japonais du Japon, venait en deux fonds: un à fond blanc et un à fond chocolat. De quoi s’amuser, hop, 1 m de chaque dans mon panier. Alors me voilà, aujourd'hui, à vous présenter ce que j’ai fait de ces imprimés (et il m’en reste un peu).

Un polo, imprévu, et puis finalement. Le rouge, hein, quand on en trouve deux pareils, on ne se fait pas prier. C’est toujours le patron Jalie, déjà utilisé pour le défi polo, mais ici en taille 5 ans. Parfait encore une fois, aucune mauvaise surprise. En jersey rouge, cadeau de l’arrière-grand-mère.

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Ensuite, un petit haut que je voulais coudre l’an dernier, mais j’ai manqué de temps, l’été était trop beau. Il s’agit du Badminton top de Oliver + S. Relativement facile à coudre et surtout, magie encore une fois de ces patrons: pas de couture à la main.

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Ci-dessus, c’est la photo m’as-tu-vu à destination de mes lectrices françaises: j’avais tellement de soleil que j’ai été obligée de fermer les rideaux pour prendre mes photos. Non, non, on ne tape pas… Et puis, ça ne sert pas à grand chose que je fasse ma crâneuse: il fait si chaud que mes filles sont dégoulinantes de sueur sur les photos portées. La classe.

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Pour accompagner ces deux hauts, une jupe droite, encore de Oliver + S, mais cette fois-ci, c’est la Sailboat skirt. Patron que j’adore littéralement, hyper simple, bien conçu, à la coupe élégante, mais aussi sportive. Parce que lorsqu’on est enfant, on ne peut pas avoir l’air trop chic non plus. Il y aura bien de belles années plus tard pour se donner des allures de dame.

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…encore ce rayon de soleil…

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Taillée dans un reste du tissu utilisé pour faire ma Victoria Street, il y a 2 ans. Boutons de ma collec’ vintage.

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Pour finir, j’ai ressorti un de mes premiers patrons pour mettre à l’épreuve son caractère évolutif. Milano, deC’est dimanche pour vous servir. Il est en taille XS, pour donner une robe de 2 ans et un top de 6/8 ans. Ça tombe bien, ma plus jeune s’habille en 2 ans et ma plus vieille en 6/8 ans (elles ont 2 ans et demi d’écart, mais en vêtements, c’est plus de 4 ans de différence.) Si je vous dis que c’est le vêtement que je préfère dans cette petite collection colléoptèresque, vous comprenez?

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Bretelles en velours milleraies très fin marron (non surpiquées, ça aurait fait bizarre sur les raies du velours);  bandes en plumetis blanc, à nouer.

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Portée en robe par la plus jeune:

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La photo de dos, juste pour les cheveux. On est allés les faire couper il y a 10 jours, pour la première fois. Ma coiffeuse pensait que cette première coupe serait fatale aux bouclettes de bébé (ça avait été le cas pour mon aînée). Et les bouclettes ont survécu

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Portée en tunique par la plus vieille (avec un micro-short en-dessous, qu’on ne voit pas forcément sur les photos…)

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P.-S.  La fête des mères, en Amérique du nord, est 2 semaines plus tôt que celle de la France. Donc, non non, je ne suis pas plus productive qu’il faut,  je couds tous ces morceaux depuis quelque temps…

8 décembre 2012

Où je rêverais d’être néologiste

Un petit ensemble pour ma plus grande, un peu plus BCBG que ce que je couds habituellement. Mais pourquoi pas. J’ai aussi cousu du rose. Il me semble que c’est une couleur bien rare sur ce blog. Il y’a un début à tout. Et ça fera un truc habillé pour Noël.

Beaucoup de plaisir dans cette couture (vous savez, beaucoup de plaisir, c’est quand tout tombe parfaitement, quand toutes les explications sont claires comme de l’eau de roche, c’est aussi quand la couturière ne fait aucune bourde –> donc que je peux apposer fièrement la mention « aucun découd-vite n’a été maltraité durant l’assemblage de ces vêtements, il n’a servi qu’à ouvrir les boutonnières », ainsi qu’un bon point pour «absence totale de noms d’oiseaux»).

C’était l’occasion de travailler avec de nouveaux patrons et de jouer au même jeu que ma «jumelle» américaine, Ana Sofia, en combinant du Oliver + S avec du p&m , pour obtenir un genre de pOliverSm.

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Je vous montre d’abord la jupe, qui n’est en fait pas juste une jupe, mais une jupe-short (Badminton skort d’Oliver + S). Ils appellent ça une skort (skirt+short) en anglais; ils sont trop bons pour former des mots-valises, mes voisins du sud. Pour le coup, ça me donnerait presque envie d’appeler ça une jort ou une shupe. C’est un modèle escalopé (scalloped) dans le bas, très rapide et très facile à coudre (ce bord vous rappellera d’ailleurs peut-être le superbe patron de manteau que Christine vient de sortir! ).

Le rendu est tout à fait ce que j’avais en tête, car l’hiver ici, les enfants enfilent des pantalons de neige par-dessus leurs vêtements, ce qui est inconfortable avec nombre de modèles de jupes (on oublie la jupe d’écolière, qui s’amoncèle a l’entrejambe dudit habit de neige).

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Je trouve ça super d’avoir cousu un tel modèle, parce que maintenant, je peux transformer n’importe quelle jupe en jort (ou en shupe..). Je songe déjà à d’autres versions, éloignées de ce modèle scalloped, en ne conservant que le short et la ceinture; et en variant la jupe (à plis, à froufrous, à fronces, etc.)

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Pour la blouse, vous aurez reconnu Colombine. J’ai utilisé ce tissu rose à pois gris de FDS, que Karine elle-même m’avait offert l’an dernier. Un bien joli coupon, mais que je ne me résignais pas à couper, trouvant qu’il avait un peu trop un air de chemise de nuit. Il ne fallait pas se planter sur ce coup-là. Donc Colombine, romantique juste ce qu’il faut. Et pour le coup, je suis loin d’être originale, parce qu’elle aussi a eu la même idée, avec ce tissu!

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Je l’ai taillée en 6 ans pour une costaude fille de presque 5 ans. J’ai bien fait, les manches sont à peine trop longues, et la carrure est impeccable (merci Karine, pour ce petit conseil).

Première partie de la séance photo: on prend sagement la pose pour maman.

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Deuxième partie de la séance photo: on répète le spectacle de danse de Noël.

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Et voilà!

En préparation pour moi: une PRN de Noël, à saveur ethnique.

14 octobre 2012

de discrets retours dans le passé

Un et un seul fil conducteur pour cette mini-minus-collection pour petite fille en 5-6 ans: utiliser de vieux, très vieux boutons, partout, partout. Les mettre en valeur. Leur donner la vie en 2012 que personne ne leur a offerte il y a des décennies. Ces boutons, ils arrivent de mon grand-père. Pas le choix, je viens d’une famille de textile; mes deux grands-pères y ont travaillé, dans le textile, à Lyon. Ils sont beaux,ces boutons, comme le beau n’existe plus. Ils sont dépareillés, leurs couleurs sont passées, leurs dessins sont effacés. Et c’est pour ça que je les aime.

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Pour commencer, une Phekda* de Grains de Couture. C’était le patron du livre qui m’attirait le plus dès le premier feuilletage. Seulement, je cherchais le tissu qui allait la mettre en valeur… vous savez ce que c’est… vous traînez dans les rayons de votre boutique de tissus,vous touchez, vous froissez, rien ne vous plaît… Sauf qu’en fait, sans le savoir, ce tissu, je l’avais depuis toujours dans mon placard. Je vous ai dit que je n’avais presque pas de stock de tissus, mais je me retrouve parfois avec des métrages excédentaires (je suis à la lettre la consigne sur l’enveloppe du patron, qui est parfois plus que généreuse). Bref, j’avais acheté ce drôle de tissu il y a 3 ans, un tissu «mémoire» – c’est le nom- dans lequel je m’étais taillé une veste L dans le livre 175 (référence des JCA). Honte à moi, je ne l’ai jamais postée sur la blogo. Je répare l’erreur immédiatement, parce qu’en fait, je la porte tout le temps, surtout quand j’enseigne, et mes étudiantes fashionistas, 10 ans plus jeunes que moi viennent souvent me demander où je l’ai achetée (vous faisiez ça, vous, demander à vos profs de fac d’où viennent leurs fringues???!!)

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Fin de la digression.

Donc ce tissu mémoire, je l’avais sur mon unique tablette de tissus, et il m’a fallu tout un déclic pour comprendre que c’était LUI, le tissu de Phekda. Il n’est jamais trop tard, le livre d’Ivanne est sorti en novembre 2011. Chez moi, la gestation des vêtements, c’est 11  mois. Minimum.

Alors pour les détails techniques, 4 minuscules personnalisations du modèle. 1/ j’ai fait un rabat de poche passepoilé arrondi; 2/ j’ai remplacé la patte par une martingale au dos, en lainage brun, pour casser l’aspect hyper moderne du tissu «mémoire»; 3/au lieu d’un ourlet rapporté en bas, j’ai fait un ourlet parementure, pour obtenir un ourlet large (je vous dois un tuto à ce sujet… quand j’aurai du temps…); 4/une sous-piqûre pour la parementure, parce que c’est bien évident qu’on ne peut pas vivre sans sous-piqûre une fois qu’on y a goûté (n’est-ce pas, Caro?)

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Pour accompagner Phekda, ma fille a honteusement copié sur moi.  Eh oui, j’avais un short, il lui en fallait un, forcément. Pour mémoire, elle n’a pas encore 5 ans. Alors quand on a besoin d’un patron de short pour enfants, on regarde chez Madame p&m, le patron Ella, bien entendu. Eh bien vous savez-quoi?Une adorable fée m’a offert ce patron, comme ça, comme une fleur, une pure surprise, je ne pensais même pas que c’était possible, autant de gentillesse. Juste à l’écrire, j’en suis encore émue. J’ai eu des semaines très pénibles au travail et recevoir ce cadeau (ainsi que d’autres merveilles) a tout bonnement eu l’effet de me ragaillardir, de retrouver l’énergie pour avancer, pour me dire que tout irait mieux une fois que le 12 octobre serait passé.

Alors ce patron Ella, j’en ai pensé quoi? Eh bien, il a tout pour satisfaire ma maniaquerie des détails. C’est dingue comme on peut passer du temps sur un si minuscule bout de vêtement, quand même! Donc le tissu, un lainage gris très souple vient du Fabricville. Et le tissu «coq de Granville» est un vieux Alexander Henry, de 2008 (pour celles qui ont la mémoire des tissus, s. Alma avait fait sa toute première Oslo en Granville, les tous premiers m0dèles C’est dimanche, ça m’avait marquée, je commençais ma dépendance longue durée à la couture, donc j’avais acheté un fat quarter de cette collec’, chez Effiloché… que je n’avais pas encore utilisé… quand je vous dis que la gestation, chez moi…ça peut être long).

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J’ai omis le passepoil du modèle, je voulais vraiment le fini aux plis nets, précis que mon fin lainage permettait. Et puis ma nouvelle machine à coudre est tellement bonne pour faire des surpiqûres impeccables, régulières, que j’ai voulu exploiter tout son talent.

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Plutôt qu’un système de fermeture avec un bouton/boutonnière, deux boutons pressions sont cachés dans le repli de la «braguette».

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Alors place aux photos portées (j’avoue d’ores et déjà que j’aurais aimé présenter aujourd’hui une blouse parfaite pour aller avec ces deux morceaux, je voyais une Colombine, une Oslo ou une Capella). Bon, mais j’ai manqué de temps. Et Halloween est proche. J’ai des costumes à coudre.

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Petite note pour celles qui se demanderaient… les bottines viennent de chez Camper (on a une superbe boutique de la marque – la première en Amérique du nord - sur la rue Ste-Catherine, pour mes lectrices québécoises). Et note supplémentaire aux gens de Camper, si vous passez sur mon blog: mais pourquoi donc ne faites-vous pas cette paire en 39??? Je veux les mêmes!!!

Et sinon, sachez que ces clichés sont les derniers de 2012 en extérieur, il fait vraiment trop froid maintenant. D’ailleurs, on a déjà vu nos premiers flocons… le 11 octobre…

27 juillet 2012

je me souviens

Aujourd’hui, j’écris un billet un peu intime, à saveur sentimentale, retour en arrière…  Voyez-vous, cet été, je célèbre mes 10 ans de vie au Québec, mes 10 ans d'immigration. Je fais quelques essais, à l’occasion, pour revenir m’installer en France… Mais je ne semble pas y être attendue et le Québec continue de me dérouler le tapis rouge, alors…Chaque immigrant a son histoire, voici quelques bribes de la mienne. J’avais 20 ans. Je devais rester 8 mois pour un échange universitaire. Bon. Et ça fait 10 ans, finalement, que je suis là. Il y a 10 ans, j'étais seule avec ma valise. Aujourd'hui, j'ai une famille et beaucoup trop de bagages pour ne remplir qu'une valise.

Ce qui m’a fait rester, ce ne sont pas les hivers trop longs et les étés trop chauds. Ce n’est pas la poutine, avec ses frites graisseuses et son délicieux fromage en grains. Ce n’est pas l’accent québécois et ses expressions que même le plus réfractaire des Français finit par adopter.

Ce qui m’a fait rester, ce sont les gens. C’est cette poignée de personnes qui ont croisé ma route durant ces 10 ans et qui sont toujours là, de près ou de loin, que je revois précieusement. Une de ces personnes, Véronique, a une place toute particulière. Dans mes premières années ici, j’ai connu beaucoup de bas – ce qui est normal, quand on fait les choix que j’ai faits à l’époque – et Véronique, chère Véronique, venait cogner presque tous les dimanches soirs à ma porte, partager mon repas et jaser. Elle ne restait pas longtemps, mais ces weekends de solitude pas toujours évidents étaient interrompus pas son superbe rire.

Depuis peu, Véronique est maman. Un petit Ernest  magnifique qui a la chance extraordinaire d’être né dans la famille où il est né. Alors pour souligner son arrivée sur terre, rien de mieux que de se lancer dans la couture « bébé garçon ».

Forcément, je suis allée directement dans la couture d’automne. Pour commencer, une salopette Petit Faune, patron no 59 (encore pioché dans la collection «antique» de ma maman), en 6/9 mois (les revers permettant d’allonger la durée d’utilisation du vêtement). Elle est en velours milleraies du Fabricville. Le lien noué sur le devant est en P’tits gris de la Droguerie.

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Elle a plein de détails craquants. Deux petits passants sur le devant (vraiment petits, croyez-en mes doigts) pour y glisser un lien que l’on noue.

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Une belle grande poche.

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J’ai finalement une nouvelle machine à coudre, ça se voit, non?

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Un dos élastiqué avec une double coulisse, des bretelles croisées dans le dos.

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Le devant est froncé sous la ceinture.

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Pas du tout pour être portée avec la salopette, car taillé en 12 mois, une Galway de C’est dimanche. Très inspirée par le défi IKKS (auquel je n’ai pas participé… oups), j’ai repris l’idée du bimatière qu’on a vue un peu partout: le haut est en jersey de coton gris (Fabricville), le bas est en P’tits gris (la Droguerie), les boutons viennent de Rix Rax.

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Si vous avez manqué mon dernier billet sur la technique de la sous-piqûre, je vous invite à aller le lire pour connaître la technique idéale pour obtenir une belle finition à l’encolure.

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Le dos est pressionné, pour faciliter la vie de la maman.

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Pour entrer en toute tranquillité dans les premières froidures d’octobre, des petites moufles/mitaines en polaire. Patron tiré du livre Little things to sew de Liesl Gibson. Un bonheur de coudre ce modèle, ça prend moins d’une heure et le résultat est adorable. Polaire lignée de mon stock perso et biais en jersey récup’ d’un t-shirt de mon chéri.

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Le petit chapeau/tuque à oreilles est tiré du même livre. C’est la deuxième fois que je couds ce modèle, et décidément, c’est toujours un plaisir. En tout, un petit 2 h aura suffi pour coudre mitaines et tuque.

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Voilà, petit Ernest est paré pour l’automne!

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28 juin 2012

suivre le fil

Plusieurs bloggeuses (je ne donnerai pas de noms, non, non) décrivent leur stock gigantesque de tissus et leur irrépressible envie d’en acheter toujours plus. Allez savoir pourquoi, pour ma part, je n’achète jamais de tissu sans avoir un projet en tête. Comme si j’avais l’impression que j’arrêterai de coudre demain, que la passion s’en ira. Je préfère ne pas stocker, au cas où je n’aurais pas le temps ou l’envie de coudre un coupon. Alors je vais de coupon en chute, et quand mes chutes sont finies, je retourne me fournir selon les goûts du moment. Mon étagère à tissu de résume à un unique étage.

Cette habitude me mène généralement à suivre un fil, à récupérer les derniers centimètres carrés de mon coupon, avant de m’autoriser à en acheter d’autres. Mon dernier morceau de plumetis du Fabricville a réussi à se caser adroitement dans mon patron fétiche du moment, Blue Princess. Après l’avoir décliné en robe pour mon aînée, il me la fallait en top pour la plus jeune.

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Le bon prétexte, c’est que mon amie Amélie est venue passer une journée chez moi pour que nous cousions en duo une Blue Princess, chacune pour nos filles. C’était trèèèès agréable de coudre en même temps, même si je ne vous cache pas qu’entre le placotage («papotage» en français québécois) et son adorable bébé-fille à câliner, ça n’a pas avancé aussi vite que nous l’aurions imaginé. Qu’importe, nous nous sommes bien amusées.

Les bretelles sont en liberty Sarah’s secret garden. Je les ai entoilées, car le plumetis étant hyper transparent, je voulais vraiment qu’on voie les deux faces, pour le contraste. Petit bouton de nacre du Fabricville et ruban découpé sur un cardigan.

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Pour aller avec ce top, j’aurais bien vu le short Ella, forcément. Mais je n’ai pas le patron, j’attends une occasion spéciale pour me l’offrir (et vu que je suis née en automne… je coudrai des shorts d’hiver à mes filles, il faut croire!) Donc j’ai fait le Puppet show shorts de Oliver + S, à la place. Un modèle ultra rapide à coudre, à mi-chemin entre le bloomer et le short. Il est en gabardine kaki ou marron, j’hésite. En tout cas, tellement épaisse que j’ai eu beaucoup de difficulté à froncer le tissu et à faire de jolis arrondis.

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Et si on allait voir l’ensemble porté par ma micropuce de 21 mois?

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Et puisque je suis enfin en vacances, je vais aller me coudre une robe, là. J’ai un coupon tout neuf qui m’attend!

15 avril 2012

Début des festivités!

Dans ce billet, vous trouverez, en vrac:

  • de la dentelle ;
  • Kurt Cobain jouant de la mandoline ;
  • une fille qui a retrouvé le goût de la couture.

J’ai officiellement rangé la couture hivernale, il est plus que temps que je me lance dans le plus léger. Ce n’est pas parce que les feuilles ne sont pas encore sorties des bourgeons qu’il faudrait que je me laisse surprendre bêtement avec des garde-robes à sec. Au Québec, le printemps arrive du jour au lendemain: tenons-nous prêtes!

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Pour étoffer la collection de mon aînée, un premier ensemble romantico-grunge – un peu, mais pas trop, on n’a que 4 ans. La jupe est une Philadelphie (en 4 ans), sous laquelle s’est glissé un jupon en broderie anglaise bordé d’une charmante dentelle. J’avoue avoir été inspirée sur ce coup-là par la douce Luce, que sœur Alma se plaît à habiller d’un jupon de tulle pour mettre en valeursesjoliestenues.

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C’est la très fantastique Karine de Papillon et Mandarine que je dois remercier pour cette jupe: dans un généreux échange de ce qu’on trouve de chaque côté de l’Atlantique, elle m’a offert cette adorable dentelle (et beaucoup d’autres, je lui en avais passé commande, car je n’en trouve pas d’aussi jolie chez moi). Non contente de m’envoyer de telles merveilles, elle m’avait aussi glissé deux coupons deFrance Duval-Stalla.

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Pattes de boutonnage en pointe plutôt qu’arrondies, pas de passepoil.

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Gros bouton en métal de chez Rix Rax, payé un bras chaque.

Le top est une Alioth,* du toujours aussi formidable Grains de couture, qui a subi une cure d’amaigrissement et un lifting des dessous de bras (je parle d’Alioth, là, pas du livre!). J’ai retiré un bon 6 cm de chaque côté pour une perte finale de 12 cm de largeur. J’ai remonté de 4,5 cm les côtés pour rétrécir l’emmanchure. Le dos nageur s’en est retrouvé redessiné, un peu plus creux que sur le modèle original. Note pour celles qui voudraient faire maigrir Alioth: ne faites ces modifications draconiennes que si vous utilisez du jersey, si vous voulez qu’il s’enfile facilement. Le biais est un biais étroit, acheté au Fabricville.

Et dans ce creux, se sont glissés deux petits bouts de dentelle. Merci Karine, again.

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Je n’ai pas fait l’ourlet rapporté en bas, mais plutôt un ourlet-parementure (comme sur le t-shirt duSailboat top d’Oliver + S, si certaines connaissent). Si vous voulez en savoir plus sur cette technique, dites-le-moi, je ferai un petit tuto pour vous l’expliquer.

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Je ne suis pas hyper fière de mon boutonnage. Il faut dire que ma machine a avalé le tissu au moment de coudre la boutonnière. Et c’est de ma faute, j’avais oublié de mettre une aiguille à pointe bille.

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Quelques photos portées (on a fait 2 séances photos, une dedans, une dehors, c’est le gros gros luxe en avril…)

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Sur ce coup-là,Tourisme Québec a intérêt à me verser une part, je fais la publicité gratuitement que c’est la canicule dans la Belle Province, et ce ne sont même pas des mensonges! À quand des Club Med à Montréal?

25 septembre 2011

Wall Street girl

Ma fille de 3 ans et demi n’aime que les jupes et les pantalons, impossible de lui faire enfiler une robe. Les deux modèles qu’elle a le plus portés cet été (et quand je dis «plus portés», je ne suis pas fidèle à la réalité, elle n’a quasiment QUE porté ces jupes) étaient la jupette à volants (Pochée, vol. 7) et la Sailboat skirt  d’Oliver + S.

Le plus logique était donc de refaire ces modèles pour cet hiver. J’ai commencé  par la Sailboat skirt. En lainage mélangé gris rayé blanc, de Fabricville, j’ai voulu casser le côté J’ai 3 ans et demi et je travaille à Wall Street, en jouant avec le sens des rayures, et surtout en cousant des boutons moutarde. Une fois la jupe terminée, je la trouvais encore trop Wall Street, seul un compagnon plus relax pouvait lui sauver la mise.

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Je ressors du placard mon patron Saint-Petersbourg et son supplément – ça fait un bail que je n’ai pas cousu du C’est dimanche, pourquoi déjà? Tout est parfait . J’ai coupé dans un chambray prévu pour cet été, mais comme je n’ai rien cousu cet été… eh bien il parfait pour l’automne.

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Pas tout à fait convaincue des deux morceaux de cet ensemble avant de le voir porté, c’est quand ma grande les a fait vivre qu’ils ont pris tout leur sens. J’adore la silhouette générale de l’ensemble, la jupe ajustée et près du corps, et le haut large, bouffant. (C’est possiblement les dernières photos d’extérieur de la saison, j’en profite!)

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Bon, c’est bien joli tout ça, mais il me reste deux costumes d’Halloween à coudre… et je n’ai aucune idée…

29 août 2011

L’éloge de la lenteur

Faire durer le temps de l’été, c’est ma résolution de l’année. L’hiver est trop long en ce pays – presque 6 mois de froid, de neige, de verglas – le seul remède contre la déprime hivernale reste de recharger les batteries pendant les mois d’été. Et de ce côté, nous sommes plus gâtés cette année. Mes courgettes poussent si vite que je google de nouvelles recettes chaque jour pour les cuisiner; des grappes de tomates mûrissent en abondance et je cuisine gaspachos, ratatouilles,passatta et autres douceurs sucrées au soleil de l’été; le basilic s’en donne à cœur joie et le pesto se congèle en petits cubes pour le plus grand bonheur de nos papilles un peu endormies de janvier.

Lenteur en jardinage, lenteur en lecture, lenteur pour répondre à mes messages, ça me donne l’impression que le temps file plus doucement… et je profite de l’été. Ça m’a appris aussi à me tenir loin de ma machine à coudre les soirs, quand les filles sont couchées… alors j’ai cousu à la vitesse d’un escargot, une petit piqûre par-ci, une petite boutonnière par-là… et voici ce qui est sorti doucement de mon pied de biche (avec un merci tout spécial à la tempête Irene qui nous a offert notre première journée de pluie, ce qui m’a permis de faire un petit effort de vitesse hier): un petit ensemble pour l’automne, dans un style très british, dans ces tons de figue que j’affectionne tant cet automne.

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Pour commencer, un chemisier Petit Faune  (patron n°6 bis, en 4 ans). Ce chemisier a été une révélation pour moi – révélation de ce qu’était la couture à l’époque de ma maman, première propriétaire de ce patron*.  Aucun schéma, aucune définition – euh, c’est quoi une piqûre nervure?** – et bien entendu, aucune connexion internet à l’époque pour aller chercher le petit renseignement ou le tuto qui explique tout! Bref, un gros défi que ce chemisier avec son col à pied de col intégré, ses poignets de manche et fentes, et son ourlet de style «liquette» que j’ai fini par réaliser avec un biais… je n’ai aucune idée de la façon dont on réalise un ourlet dans une courbe aussi prononcée. J’ai pourtant bien essayé en passant un fil de fronce… rien à faire… Le chemisier est entièrement en popeline blanche achetée au Fabricville et taillé en 4 ans – parce que ma maman m’avait dit «tu vas voir, Petit Faune, ça taille grand». Et ça taille effectivement grand, les épaules de bucheronne de ma poupée chérie rentrent à l’aise.

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Ensuite, un bloomer m (livre 279, chez les JCA). Franchement très facile et très rapide à coudre. Un vrai plaisir… Mis à part mon choix de tissu et l’impossibilité de faire correspondre partout les carreaux devant le nombre incroyable de pièces à assembler, je suis très heureuse du résultat, c’est vraiment un chouette patron, et ma fille l’adore pour ses grandes poches. Le lainage à carreaux vient du Fabricville. Les nœuds sont en liberty tatum.

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Je voulais un genre de chapeau aviateur pour aller avec l’ensemble, donc j’ai pris le patron du très charmant cosy winter hood du livre Little things to sew de Oliver + S, auquel j’ai viré les oreilles, j’ai ajouté une fleur (d’après ce tuto) et j’ai mis un lien unique fermé par un bouton pression, plutôt que deux liens à nouer. Au final, je trouve que ça ressemble plus à un béguin pour grande qu’à un bonnet d’aviateur, mais le résultat me plaît bien! L’extérieur est dans le même lainage à carreau que le bloomer, l’intérieur est en batiste figue étoilée de France Duval-Stalla  (mais j’ai aussi inséré une triplure en fine polaire) et la fleur est un mélange de dentelles, de liberty tatum et de figue étoilée. Trop facile à faire, il y aura une version hiver, c’est sûr et certain, d’autant que je privilégie toujours les chapeaux très couvrants et ce patron fait très bien le travail!

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Aujourd’hui, plus d’Irene, mes plants de tomates ont courbé, mais n’ont pas rompu, le soleil est revenu. Je remercie ma grande pour ces quelques photos où elle a accepté de poser, pas facile de quitter les vêtements d’été!

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Je vous souhaite une très belle rentrée!

* Petit Faune est une marque de patrons dessinés par Sylvie Loussier . Cette marque n’existe plus aujourd’hui, mais était très en vogue dans les années 70-80.

** une piqûre nervure, c”est une surpiqûre à 2mm du bord, par opposition à une surpiqûre qui se fait à 5 mm du bord…

5 juillet 2011

Un marin qui aurait la tête dans les étoiles

Être éloignée de la machine à coudre pendant 2 semaines, profiter de quelques jours en famille, avoir des milliers de trucs en tête et n’en faire que la moitié, revenir chez soi et vouloir commencer par quelque chose de simple…

Pour être sûre de ne pas me tromper, une sailboat skirt assortie de son sailboat top, merveilleux patrons Oliver + s. La sailboat skirt est en coton cerise bien mûre de Fabricville, qui s’accorde parfaitement avec la batiste figue étoilée de France Duval (achetée chez Lil Weasel). Pour celles qui lisent les instructions en anglais, il me semble qu’il manque un détail: à mon avis, il faut surjeter ou surfiler les bords du milieu dos (le genre de U central) avant de commencer à coudre le dos, sinon c’est impossible de finir les coutures correctement.

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Le sailboat top est en popeline de coton blanc (Fabricville). Marquage de la surpiqûre devant à l’aide d’un biais acheté 50 sous dans un panier de biais en soldes, et mal m’en a pris, il a déteint au lavage sur la manche. Donc, poche en batiste étoilée et passepoil blanc, pour camoufler la vilaine trace.

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Petite broderie nullissime de ma machine à coudre qui ne sait vraiment pas broder…

Et quelques photos porté…

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- admirez la technique, que d’élégance pour enfourcher sa bécane en toute féminité -

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Et je conclus ce billet avec un petit teaser de ce qui vous attend dans un prochain billet… mon addiction aux patrons m’a rendue kleptomane… en farfouillant dans la collec’ de ma maman…DSC_3075

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